SAFARI-REPAS //

Samedi soir 4 mai, Safari-repas des Maratouristes. Pensez à bien vous inscrire auprès de Philippe et à choisir une étape d’accueil (apéro, entrée, plat ou final…) / week-end des 22 et 23 juin, pique-nique des Maratouristes

samedi 6 mai 2017

Infernou - 56 balises et 75 tiques - Récit (initiatique) de Didier

Depuis 2 ans que je rêve de cette course mythique,
épopée au nom qui sonne résolument gothique,
dans ce paysage qui est sans rappeler l'antarctique,
cette région qu'on peut qualifier pour nous d'exotique,
mélange de forêt, de ruisseaux, et de roche granitique,
accueillis par des gens ô combien sympathiques,
emmenés par Christian leur leader charismatique.

On n'est pas venu en chausson
 JP a envie de plisser
La grille de départ
Mise en bouche dans Bruniquel

Moi flanqué de JP mon compère de CO fanatique,
animés par cette envie chez nous deux identique,
d'une balade circadienne qui n'a rien d'anecdotique,
qui nous promet sa dose d'effort peu homéopathique,
qui ne s'adresse pas vraiment aux asthmatiques,
mais plutôt, n'en déplaise, à des corps athlétiques,
même si à la fin ce serait plus squelettiques,
ayant mis à mal par la course notre superbe plastique,
dans cette infernale recherche balise-tique,
exerçant sur nous son attrait magnétique,
et qui à force d'entêtement vire à la quête mystique.

Bruniquel beau village!
On en prend plein la vue
Château ou Romy Schneider périt en 44
Côté jour

 Au bout de plusieurs heures d'une course frénétique,
faisant moins preuve de ressources fantastiques,
sans doute uniquement une question de génétique,
ou la faute à un entraînement peu drastique,
avec Jean-Pierre désormais je fais l'élastique,
je sens que je commence à atteindre un point critique,
je pourrais ouvrir un stand d'acide lactique.
Nous décidons de nous séparer de façon démocratique,
non pas que je le trouve subitement antipathique,
que de la course nous n'ayons plus la même optique,
que nous ayons des divergences de choix tactiques,
ou bien encore quelque désaccord politique,
n'y voyez pas non plus un ressort dramatique,
ce duo là n'avait pas vocation romantique.

JP sort de sa tanière
Puycelsi - Là-haut la balise 84
Mmmm... L'agneau du Quercy

Même si ce n'est pas qu'un problème diététique,
je me pose et une barre de céréale je décortique,
à peu de chose près on pourrait parler de pause pique-tique
avant de m'oindre les pieds dans une posture christique,
à défaut il est vrai d'être vraiment esthétique.
D'aller au bout je ne suis pas sceptique,
je ne vais pas finir ici cette nuit sabbatique,
alors je quitte enfin cette pose statique,
et reprend mon chemin silhouette fantomatique,
progressant toujours de façon plus chaotique,
levant moins haut la jambe comme un vieil arthritique,
(on a beau être conciliant et même flegmatique,
au bout d'un moment les ronces ça devient chiatique)
à la recherche perpétuelle des fanions emblématiques
disséminés dans les coins les plus acrobatiques.

Côté nuit
''je suis sûr qu'elle n'est pas loin cette balise''
Oignons-nous dans les doigts, pendant que le loup n'y est pas...
X MEN - La preuve est faite JP est un mutant

A l'arrivée je retrouve JP dans une position extatique,
comme sous l'emprise d'un puissant narcoleptique,
allongé de tout son long sur une pelouse rustique,
attendant le ragoût et ses saveurs aromatiques,
et profitant des bonnes conditions climatiques,
avant un déluge qui s'annonce apocalyptique.

Nous voilà au bout de ce récit somme toute synthétique
que j'ai voulu avant tout picaresque et drolatique
imaginé en jouant patiemment avec mon tire-tique
instrument indispensable et vraiment très pratique
que l'on trouve dans toutes les bonnes boutiques
devenu dans ma main un véritable joy-stick
(je le compte quand même, en phonétique)
dans des postures parfois assez érotiques
détachant l'animal de façon systématique
en attendant une bonne cure d'antibiotiques
bien qu'on le rappelle ce n'est pas automatique,
mais plus efficace qu'un simple antiseptique
pour éviter lyme et ses complications hypothétiques
plus méchante à nous qu'une piqûre de moustique,
ou une attaque en règle de frelons asiatiques.

Je dois à cet animal très attachant et finalement domestique
ces quelques lignes d'humeur que j'espère poétique,
qui n'auraient pas vu le jour dans un coin désertique,
ou dans une activité purement aquatique,
pas très loin d'ici au bord de l'atlantique,
mais j'aurais alors trouvé une autre thématique.
il faut savoir dans la vie se montrer éclectique.

Did

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et si pendant la course je sentais mon allant
Ton récit me rappelle que j'avais 40 ans !!
Santé (HIC !!)
jp

Isabelle a dit…

Quelle épopée lyrique 👍 👏👏👏 Vivement le récit de la prochaine CO !
Bises Isabelle