C'est à la Guadarun l'an passé, que nous avons entendu parler, en bien, de cette course et tout de suite avons été séduit par l'idée de courir sur des volcans actifs. Nous ne fûmes pas les seuls d'ailleurs car nous avons retrouvé un autre concurrent 2012 de la course des Antilles.
22/04 – 1ère ETAPE - VULCANO
22/04 – 1ère ETAPE - VULCANO
Quand on débarque du bateau à Vulcano on est
saisi par l'odeur d'oeuf pourri, on se croirait au salon de la boule
puante. Ce sont les émanations permanentes de soufre qui produisent
cet effet et on est prévenu, nous devrons le lendemain traverser
pendant la course les fumerolles que l'on aperçoit la-haut.
L'étape est courte (11km) avec peu de
dénivelé (500m) et commence par quelques kms relativement plats sur
route. De plus mon talon semble vouloir me faire payer ce que je lui
ai fait subir à la Noctogolfique et je vais devoir le ménager au
départ.
A égalité avec Marco Gazzola (jusqu'au départ...)
Donc sans surprise ça part trop vite pour moi et je me
retrouve très vite à l'arrière du peloton à faire l'élastique
avec Flo.
Déjà plus de traces du peloton
De la plage, vue sur l'objectif
Au bout de 5 km on attaque l'ascension de notre premier
volcan. La vue est magnifique sur les îles éoliennes, photos !
Il faut monter des cendres
Vers le sommet
Puis très vite on arrive aux fumerolles perception des Buffs !
Il est même conseillé de retenir sa respiration dans les passages
les plus denses.
Ouf! Le vent est dans le bon sens
Là il faut traverser
ça monte encore après les fumerolles
Un paysage à couper le souffle
Un tour du cratère avant de redescendre
Un tour du cratère et c'est déjà la descente et
l'arrivée sur la plage. Trop court pour espérer rattraper beaucoup
de monde mais on en a déjà pris plein la vue. Superbe. Transfert en
bateau vers Salina.
23/04 – 2ème ETAPE – SALINA
La grosse étape : 20km 1800 D+.
2 grosses montées plus des descentes techniques qui devraient me
convenir, mais c'est dans la troisième montée, un peu oubliée
parce que moins longue, que certains paieront l'addition. Après 500m
sur le front de mer on entre dans le vif du sujet. Pas de volcan
actif sur cette île, le parcours ressemble plus à ce que l'on peut
rencontrer chez nous, la mer en plus. Les bâtons sont bien utiles
car les marches faites de rochers sont hautes.
La plage est déjà loin
Après le sommet on
bascule dans la descente avec le même genre de marches, je commence
à revoir quelques concurrents moins à l'aise en descente.
Après l'église la deuxième bosse
Pendant la deuxième ascension, un coup d'oeil en arrière
Ravito
dans le creux et c'est reparti pour les montagnes russes, on me
redouble, provisoirement je le sens car la deuxième descente nous a
été annoncée aussi technique par Patrick Michel. Non content de
faire la course il participe au balisage et s'envoie de gros morceaux
du parcours entre deux étapes, quelle santé ! Jusqu'à
l'arrivée effectivement je regagne encore quelques places et réalise
mon meilleur classement ce qui me rassure sur la suite de la saison.
Retour en bateau au point de départ pour une deuxième nuit sur
l'île.
24/04 – 3ème ETAPE – STROMBOLI
Le Stromboli on le voit depuis Salina
et il nous fait déjà rêver. Pyramide posée sur l'eau, depuis 2500
ans il entre en éruption tous les ¼ d'heure en moyenne pour une
explosion unique dont on aperçoit le panache de fumée au loin.
Autant dire que là on est dans de l'inédit, l'excitation est
grande. Mais avant il y a l'épreuve imprévue, ce matin la mer est
agitée, perception des sacs plastiques, certains vont s'alléger
pour mieux grimper l'après-midi...
L'étape démarre à 15h pour 10km et
1100D+ On longe la cote pendant 2km en suivant une voie créée par
Rossellini pour le tournage de son film Stromboli (1949). L'île
cultive d'ailleurs ardemment le souvenir de ce film et de son
interprète Ingrid Bergman, volcan aujourd'hui éteint. A la fin de
ce chemin on attaque ''dré dans l'pentu'' vers le cratère.
Une ascension bien tranquille...
... soudain l'explosion de 15h45
Pendant
l'ascension j'ai le temps d'assister à 2 explosions avec la chute
des blocs jusqu'à la mer, c'est magique.
Vers le haut le paysage devient lunaire
Vers le sommet, il n'y a
plus de végétation, le vent souffle fort et le sable volcanique
nous cingle la tronche. Des abris plutôt costauds nous rappellent
que l'endroit peut être encore plus hostile.
Un abri-bus qui ne sera pas vandalisé
Le point haut de la
course se situe au-dessus des cratères actifs et constitue un point
d'observation idéal, je décide d'attendre la prochaine explosion
l'appareil dégainé. Au bout de 10 minutes c'est Florence qui arrive
alors je prends une photo quand même.
Encore quelques hectomètres avant le sommet
Aux premières loges pour le spectacle
Et puisque Môssieur Stromboli
fait sa diva, on décide de repartir. La descente est un autre grand
moment, il faut dévaler une pente de cendre (ou des cendres une
pente) tout droit sans se poser de questions et en faisant les plus
grandes enjambées possibles. .
Sans doute moins de 10' jusqu'à
l'arrivée pour les meilleurs. En soirée on repart en randonnée
jusqu'à mi-hauteur pour assister à quelques explosions de nuit,
spectacle encore plus fabuleux.
26/04 – 4ème ETAPE – ETNA SUD
La journée du 25 est consacrée au
retour en Sicile et à l'installation à Zafferana camp de base des 2
dernières étapes. Le volcan est très actif depuis plusieurs
semaines et à observer par les vitres du bus les fumées s'échapper
du sommet, on se doute qu'il mijote quelque chose. Le risque pour
nous est de voir l'étape 4 raccourcie si les autorités agrandissent
le périmètre de sécurité. Nos angoisses se dissipent pour
l'instant dans les vapeurs du sauna de l'hôtel.
Le 26 la situation ne s'est pas
arrangée et l'étape est amputée de 3km et 300m D+ pour se courir
finalement entre 1900m et 2600m.
Prêts à affronter le géant
Heureusement ce qui reste (10km,
700m D+) suffira encore à faire le plein d'émotion, passage entre
murs de neige et cendre sur fond de volcan menaçant, traversées de
névés, nouvelle descente sur coulée de cendres.
La neige est protégée du soleil par une couche de cendre
Florence et le Tiramisu de l'Etna
En route vers son destin
Surtout ne pas éternuer...
Puisqu'il est fâché, nous n'irons pas plus haut
Une belle descente dans les névés puis dans la cendre
Surtout ne pas glisser
27/04 – 5ème ETAPE – ETNA NORD
Bien que sur l'Etna cette étape se
dispute à une altitude inférieure, intégralement en forêt. C'est
la course ou chacun jette ses dernières forces pour se faire plaisir
ou en ayant un œil sur le classement.
Retour dans la forêt
Passage sur d'anciennes coulées
Annoncée à 22km et 1400m D+
elle faisait probablement plus près de 18km vu les temps effectués.
C'est le soir au moment de la remise des prix que l'Etna s'est
vraiment fâché, avec une éruption qui a duré 3 heures et une
coulée visible depuis le village et qui a rougi le ciel une partie
de la nuit. Nous y sommes retourné avec Flo le 01/05 et avons pu
marcher sur la coulée encore chaude à 2900m.
Des parcours grandioses, des sensations
inédites sur les 3 étapes volcaniques, une organisation très
sympatique et bien rodée, on ne peut dire que du bien de ce volcano
trail même si la chaleur et le soleil n'ont pas vraiment été au
rendez-vous. L'équipe de mandalatrail propose également une course
par étape en octobre sur la côte amalfitaine : 85km 6800m D+
Did
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire