Cette semaine on ira boire un café dimanche et non pas samedi. Qui vient ?
Le café n'est pas choisi. Ni la boulangerie.
Cette semaine on ira boire un café dimanche et non pas samedi. Qui vient ?
Le café n'est pas choisi. Ni la boulangerie.
Je ne peux commencer ce CR sans un immense merci pour Dominique. On aurait dû partir à 7 heures du matin de Dreux pour aller se garer à Paris, prendre le RER puis la navette pour aller au départ. Et rentrer fatigué au volant après la course. Cela aurait fait une sacrée journée. En fait, comme il a proposé de venir nous chercher, Luis et moi, à l’arrivée, Adélaïde et Danye nous ont emmenés au départ avec un départ vers 9 heures de Dreux. Ouf !
Au niveau de la forme, j’ai fait ce qu’il fallait. Mais la grippe qui m’a secoué et mis k.o. deux bonnes semaines en février m’a empêché de faire toutes les sorties que j’aurais voulues. Tant pis, j’ai les jambes et sur l’envie ça peut passer.
Nous voilà au départ, presque les premiers. Il pleut, assez fort.
Et j’ai oublié la cape de pluie que j’avais préparée. 😭. La pluie se calme, on prend position en première ligne. Arrivent Damien et Brendan.
Photos et ils vont en quatrième vague et partiront 15 minutes derrière nous. À nos côtés, un gars demande à son accompagnatrice d’aller lui chercher un thé à la buvette dans son gobelet. M….., j’ai aussi oublié mon gobelet. Alerte rouge ! Départ dans dix minutes… heureusement Danye a encore à la main la petite bouteille que j’ai bue avant le départ. Elle sort son Laguiole de son sac, découpe la bouteille. Ouf, j’ai un gobelet 😉.
C’est parti, Luis s’échappe. C’est prévu, chacun sa course pour gérer ses forces et ses jambes pour aller au bout. Au bout d’un km, arrêt pipi à cause de plus d’une heure dans le sas. Je repars et je retrouve Luis qui sort du bois, lui aussi pause technique. Cent mètres ensemble et il repart, pas le même rythme.
Les km autour du plan d’eau de Saint-Quentin passent. Pas bien, je trouve que les km ne défilent pas vite. Arrivent au km10 le vélodrome olympique de Saint-Quentin.
Superbe mais avec la boue qu’on apporte, bonjour le service de nettoyage. Le soleil passe enfin entre les nuages, il commence même à faire chaud. Et si la météo s’était trompée !?
Je sens une main sur mon épaule, Brendan accompagné de Damien. « Où est Luis ? - Loin devant ! » Ils repartent gentiment, plus vite que moi.
15 km, 20 km et enfin le ravito du km24. Encore 60 bornes, ça va être long. Surtout que les nuages reviennent. Je prends deux trois trucs au ravito mais je ne m’arrête pas, je mange en repartant.
Une main sur mon épaule, encore. C’est Stéphane, arrivé six minutes avant moi au ravito et qui s’est longuement arrêté. Il semble avoir un bon rythme. Sympa, j’aurais couru avec les quatre autres Maratouristes. On fait une photo. « tu vas aimer, il y a une belle bosse qui arrive. »
Effectivement, je m’amuse dans cette côte et lâche Stéphane que je ne reverrai plus.
Je sais, pour avoir étudier le road-book, que huit côtes et près de 500 m+ nous attendent jusqu’au ravito du km46. Ça me regonfle le moral car au fil des montées ça va mieux et au contraire, autour de moi, ça commence à souffler. En montée, je double et comme je monte en souplesse, je recommence à courir avant les autres au sommet.
Je ne peine pas dans cette portion. Seul hic, la pluie recommence et quoi ? C’est le tonnerre ou un avion ? Ça recommence, un joli roulement. L’orage ! Qui éclate fort avec ses énormes gouttes au moment où j’arrive au ravito de Meudon, km46. Sous le déluge, plein de coureurs font demi-tour vers la voiture de leurs accompagnants, d’autres, frigorifiés, s’abritent sous les tentes du ravito. Pas bon. Au contraire, je ne m’arrête qu’une minute et je file.
Peu après passage, toujours sous les trombes d'eau, dans le Parc du superbe Hangar Y où étaient construits les dirigeables.
Et là, entre la boue, la pluie, la nuit qui arrive et l’orage, ce sera la partie la plus longue du parcours. 12 km jusqu’au ravito de Chaville. Holliday on Ice dans la gadoue déjà bien piétinée. Arrive au km50 l’Observatoire de Meudon et son parc.
Bien bouchée la vue. Et je reçois le sms de Stéphane « je suis dans la navette du km46 ». Aïe, aïe, aïe, au ravito il a dû prendre un éclair au moral !
Et un autre sms, de l’organisation cette fois, refroidit le peloton trempé. « Alerte orage. Si ça continue, on revient vers vous ». Ils ne vont quand même pas nous stopper. Je continue et j’essaie d’alterner course et marche pour ne pas laisser toutes mes forces dans cette forêt de Meudon. Le parcours propose alors de longues lignes droites en faux-plats, en descentes glissantes où ça ne va pas vite ou en montées où je me régale.
Et encore une main sur mon épaule. Décidément, c'est une manie. C'est Eléonore, une amie de Jean-Marie, le fils de Daniel. Jean-Marie lui a dit que je faisais comme elle le 80. Elle est allée voir mon Strava et m'a reconnu, "ton bob et les moustaches". Au milieu de 2500 coureurs ! Coup de bol. Par contre, pas de chance pour elle, la pluie aura raison de son envie et elle stoppe au km 58.
Et enfin, le ravito de Chaville km58. Il pleut fort, encore. Je bois deux verres et j’entends parler de soupe. Mais vingt, trente personnes font la queue. Pas question d’attendre. De plus, ils font la queue à l’abri le long des tables de ravito de fait presque inaccessibles. J’ai ce qu’il faut sur moi, je continue. Ciao !
Il reste 25 km mais je sens que ça va aller. Sauf accident, je verrai la Tour Eiffel. Deux minutes après le ravito, Danye m’appelle. « Sur le site, tu es passé 8 minutes derrière Luis à Chaville, tu es attendu à minuit à la Tour Eiffel et Luis à 23h53 ». Quelle surprise, sept-huit minutes seulement entre nous alors que j’imaginais au moins 30 ou 45 minutes. C’est bon. Je dis ça à un coureur pyrénéen qui m’accompagne depuis un bon moment. « On n’a qu’à aller le chercher » me souffle-t-il. Je souris. Accélérer au bout de 60 km, c’est pas de la tarte. Je garde mon rythme mais force un peu plus dans les bosses et recourt un peu plus tôt au sommet. Plus question de gérer. Sans le savoir, je reviens sur Luis. Des 8 minutes à Chaville, il y en aura moins de 4 à la sortie du Parc de Saint-Cloud. Avant d’y arriver, je reçois comme tout le monde un sms de l'organisation en descendant du Parc de Saint-Cloud. Pas de Tour Eiffel à cause d’un incendie.😭😭. Les gens râlent autour de moi, moi aussi. On n’aura pas la cerise sur le gâteau.
Mais je connais le chat noir qui nous a empêchés de monter. Une dame à côté de moi avoue avoir connu la même mésaventure au Ventoux. « À cause de la neige, on n’était pas allé au sommet ». J’espère qu’elle ne viendra pas au cross du Mont Blanc, j’ai envie de monter jusqu’à PlanPraz.
Après le dernier ravito où je ne prends rien, je repars en courant un peu plus vite, à plat sur les quais. En passant devant LA SEINE MUSICALE, j’appelle Luis. « T’es où ? Je suis à La Seine Musicale. - Moi aussi. Je marche, t’as qu’à me rattraper. » Il est donc à moins de deux minutes. Effectivement, quelques instants plus tard, je vois Luis un peu devant. On finira donc ensemble. Inattendu et sympa.
Au pied de la Tour Eiffel, beaucoup de monde et d’encouragements. Et Dominique qui nous accompagne jusqu’à la ligne et nous conduit à la voiture garée à … 200 mètres. Idéal. Grosse serviette éponge, thé chaud, l’accueil est royal. Merci.
1h30 du matin, on est à Dreux. Une bonne douche, un gros chocolat chaud avec tartines beurrées et au lit à 2 heures. Prochain objectif, le 50 km (3260 m+) du Grand Raid 73 le 24 mai. C’est bientôt, neuf semaines.
Sur 21 km, Mickey est 47ème sur 98 classés en 2h09'17. Il est premier M6 sur un seul classé dans cette catégorie.
Stéphane W. l'a tracé sur un plan de Paris. Philippe l'a reporté sur Strava. Voilà, notre parcours passant par toutes les rues et gares du Monopoly est prêt.
Il n'y a qu'à choisir la date. Entre mi et fin avril, ce serait bien. Un samedi ou un dimanche de préférence !
On avait la pression au départ. Les 80km m’impressionnaient et cela déjà depuis quelques jours.
Nous voilà quand même au départ dans le premier sas juste derrière les élites. Adelaide me dit « tu trembles ». Je crois que je n’étais pas le seul…