FINISHER de l’Impérial Trail de Fontainebleau avec mon papa …
… 2 points pour la CCC …
… Ça mérite bien « un peu » de lecture pour les Maratouristes !!!
Impérial Trail de Fontainebleau, 53km, 1200m D+, le site de la course annonce un Trail technique et usant, une première édition difficile en 2011, et après une belle course aux Foulées de Vert, je passe la semaine un peu stressée en pensant au départ du Trail samedi matin…
Et le stress augmente lorsque le vendredi soir, avant de me coucher, je regarde le blog des Maratouristes et là je lis le commentaire sur l’Impérial Trail « 75 Finishers en 2011 » (200 au départ) …. Résultat je file sur le site pour regarder les vidéos des coureurs et alors là, la nuit s’annonce dure !!!
10H05, le départ est donné au sein du magnifique centre équestre de Fontainebleau, après quelques lignes droites, nous sommes très vite mis dans le bain du parcours. Les rochers et les fougères deviennent notre terrain de jeu et le paysage est tout simplement magnifique.
Comme le souligne Papa, c’est vraiment ludique entre un œil sur les rochers et un œil sur les balises, représentaient par de tous petits traits bleus sur les rochers, mais faut-il encore regarder le bon rocher, on n’a pas le temps de s’ennuyer !!
Je suis plutôt contente de mon départ, ma foulée est plus grande qu’aux précédentes courses, les jambes sont en formes, le moral est donc très bon c’est un bon soulagement pour le début de cette course.
Les quatre premières heures, j’ai quand même un regard assez présent sur la montre en raison des barrières horaires très serrées et comme pour les autres courses un peu la peur de ne pas être en forme assez longtemps !
Mais nous passons la première barrière horaire avec 15 minutes d’avance, maman et moi trouvons ça un peu juste, papa est confiant, je trouve que l’on continue sur un bon rythme, et le plaisir est là !
Deuxième barrière horaire, nous avons 20 minutes d’avance malgré un parcours toujours aussi technique et qui demande énormément d’efforts !
Mais ce n’est que du bonheur, entre les chaussures larges qui ne passent pas entre les rochers que l’on doit longer, les chevilles qui sont chahutées, et hop il faut se mettre accroupi, hop il faut sauter entre deux rochers, s’appuyer sur les genoux, se lever à la force des bras pour passer d’un rocher à l’autre, un demi tour à droite, puis à gauche, une montée pour nous offrir un magnifique panorama sur la forêt, une descente tordue sur les rochers, les épines de pins, et les fougères que l’on balayent, le tout pour finir sur les chemins de sables…
Résultat, le parcours nous donne complètement le tournis, les organisateurs se sont vraiment faits plaisir pour nous faire découvrir tous les recoins de ce magnifique terrain de jeu !
Nous croisons de nombreux randonneurs qui ont le temps d’admirer le paysage, des grimpeurs nous regardent passer entre deux prises sur le rocher qu’ils escaladent et les familles qui profitent du temps idéal pour pique-niquer et nous encourager.
Arrive le ravitaillement et la troisième barrière horaire, nous conservons nos 20 minutes, et après pour être honnête, entre les 4 heures de course et les 7 heures, le trou noir, je me souviens que l’on n’a pas arrêté de courir car les passages roulants étaient plus présents et que l’on a croisé assez souvent maman, mais je n’ai pas de souvenir très précis de mon état et de mes pensées ! Nous avons passé la bifurcation entre le parcours du 39 et du 53km sans problème, alors que beaucoup après nous, ont apparemment été redirigés sur le 39.
Puis on arrive à l’avant dernier ravitaillement, il reste 14 km, les douleurs dans les genoux et le ventre commencent à se faire sentir, papa a également l’estomac fragile. Nous repartons en marchant, nous n’avons plus la pression des barrières horaires, nous avons de l’avance, mais les derniers kms sont dures ! Mon ventre me travaille, mes genoux ne veulent plus encaisser la moindre descente, le moral est moins bon mais on s’accroche pour la fin.
Papa se remet à courir et là bien que dans ma tête j’aimerais marcher, je m’accroche à lui et hop interdiction de marcher, on court !!!
Un dernier ravito, il reste 5 kms, Nico est arrivé après une superbe course, et il accompagne Maman. Il parade déjà avec son beau maillot de finisher, nous aussi on veut le notre !! Mais il nous reste 5 kms…… Nico nous annonce un parcours roulant pour finir, mais nous ne devons pas avoir la même définition du roulant, car bien au contraire, nous retrouvons sérieusement nos rochers, par-dessus, par-dessous, à droite, à gauche… aie aie aie mes genoux !!!
Et là, à la fin d’une belle dernière descente dans les fougères, nous apercevons le centre équestre, l’arrivée est pour nous !
Quelle belle arrivée encore que papa m’offre, nous longeons les tribunes au centre de ce magnifique hippodrome pour franchir la ligne et attraper nos tee-shirts de FINISHER avec 1h05 d’avance sur la barrière horaire !!!!!! 8H40, 4ième SF, 2 points …. wouaaaouuuuu
Merci Papa pour ce beau défi réalisé ensemble, ce fût vraiment un parcours magnifique, exigeant et hors du commun ! ET MERCI pour m’avoir accompagné et aidé à obtenir mes 2 points avec Ecouves et Fontainebleau car OUI maintenant je peux le dire J’AI LES DEUX POINTS !!!
MERCI ma Mamounette pour tous tes encouragements, tes « ALLEEEEEEEEE » criés plus forts kilomètres après kilomètres qui nous donnaient tellement le sourire et on se disait « elle est trop forte Mamounette elle nous a encore retrouvé sur ce parcours !! »
Puis Félicitations pour ta perf et MERCI Nico pour tes encouragements que je cite «bouge ton cul », et qui sur le coup m’ont fait prendre la mouche mais donnaient le sourire quand même !! Et une nouvelle fois, merci à mes supporters pour leurs textos qui nous donnaient un peu de musique entre deux rochers !
Bien que moins long, en terme de kilomètres que le Trail d’Ecouves, j’ai trouvé ce nouveau Trail beaucoup plus dur physiquement et plus technique même si d’un point de vue mental j’étais plus sereine pendant la course.
Je finis avec le sourire et une grande fierté mais un mal de jambes bien présent qui me fait m’interroger sur des plus longues distances, je partage cette inquiétude avec papa sur le fait que si là j’ai mal, est-ce que la CCC est envisageable ? Mais, il me rassure en me disant que ce n’est pas le même effort et puis d’autres belles courses s’annoncent pour continuer cette préparation physique et mentale !!
Les leçons que j’en retire ?
Un : je suis contente de voir que je peux partir à un bon rythme et tenir sur la distance.
Deux : continuer l’entrainement et me muscler les genoux et le dos ! Pourquoi le dos ? Parce que la nuit du samedi au dimanche a tout simplement été terrible ! Etrangement chez moi les courbatures se manifestent dès la fin de la course et toute la première nuit ! (c’était déjà le cas pour Ecouves) J’ai senti les douleurs toute la nuit, j’ai fini par me lever et rester debout sans bouger car c’était la seule position qui ne me faisait pas mal ! Bon, je vous rassure je me suis recouchée après un doliprane !!!
Trois : pour éviter le mal de ventre pendant la course, je ne décongèlerais plus un Tupperware la veille pour le repas du midi !!
Repos jusqu’à vendredi et je vous dis rendez-vous pour la Ligne Verte (les 20 kms pour moi) !
Anne