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Maratouristes/ Dreux

mardi 27 septembre 2016

Échappée Belle 47, il en faut peu pour être heureux (compte-rendu de Philippe)

* quand trois jours après l'Ut4M, Danye me dit qu'elle veut bien rester en Savoie jusqu'à dimanche pour que je cours l'Échappée Belle 47.
* le matin de la course, être réveillé par le réveil après plus de neuf heures de sommeil, Royal !
* trouver une place sur le parking du super-Collet à 100 m du départ.
prêt pour une bonne suée dans ce four entre Isère et Savoie

le soleil chauffe déjà mais le café est bon

* boire un petit crème à la terrasse du restau du Super-Collet, au soleil déjà chaud avant 10 heures, en regardant passer les cadors du 140 qui sortent d'une longue nuit et arrivent du terrible col Moretan...

c'est le départ, devant ça court, moi je marche...

coucou au fan-club

500 m après le départ, c'est déjà bien raide, pas de round d'observation...


on vient de partir du Super-Collet, fait déjà chaud
* rattraper David L. un peu entamé après avoir fait déjà plus de 90 bornes, discuter avec lui, faire des photos, recueillir ses impressions et voir qu'il a le moral qui en fera un finisher dans quelques heures. Une pensée à ce moment pour Fredd qui va en baver, la journée va être longue et chaude pour lui.

souriant quand même le David
moment rare, je rattrape David en course. Bon il a  plus de 24 heures et une nuit blanche de course de plus que moi et alors ?...

* puis partir, voir que les jambes sont encore là malgré l'Ut4M et prendre un bon rythme.
* comme sur l'Ut4M, je pars "tranquille" et inévitablement, je double et redouble dès que la pente s'accentue.

crêtes des Férices, interminable, on monte loin à gauche sur la bosse vert claire juste à gauche de la vert foncé

1er ravito aux Férices, fait de plus en plus chaud
* arrive la crête des Férices si redoutée sur les forums; effectivement, c'est pas roulant et les partie de descente sont difficiles (surtout pour moi le "roi" de la descente) avec ces cailloux qui roulent, cette terre qui glisse.... Je trouverai cette partie longue, je perdrai une quinzaine de places, la mauvaise passe de la journée.

la bosse verte, en haut à gauche approche, lentement, très lentement

enfin la voilà presque... On voit des courir grimper sur la gauche de cette pyramide..

au sommet y'a plus qu'à plonger (!!!) sur Val Pelouse

que d'éboulis à traverser
* arriver à Val Pelouse au milieu de dizaines de spectateurs sur plusieurs hectomètres  qui t'encouragent, une vraie fête de l'Ultra, et y retrouver Danye, rendez-vous pas prévu.

j'arrive au ravito de Val Pelouse

avec mon bob j'arrive au ravito de Val pelouse




puis c'est le tour de David d'arriver

* voir arriver David sur ce ravito et me rendre compte qu'il n'a pas traîné. Malgré la fatigue, les km, la nuit blanche, il est costaud le gars ! Un ravito dont je profite bien avec la soupe, le fromage, le pain et la charcuterie qui va bien. A Val Pelouse, on a fait 17 km mais j'en suis déjà à 4h30 de route. Interminable !
* raide la sortie de Val Pelouse mais très agréable quoique dans une chaleur qui devient piquante et lourde. Sympa le passage sur la crête avant de plonger sur la course du Gargotton. En cours de route, dégustation de myrtilles. Magnifiques et fameux !

un extrait de la ventrée de myrtilles délicieuses

on ne sait si Philippe pisse violet mais sa langue déjà bien chargée donne des pistes...
* quasi miraculeuse cette source où presque tous les coureurs s'arrêtent pour mouiller casquette, buff, tee-shirt et Bob (pour moi). Je me verse trois bobs pleins d'eau bien fraîche sur la tête, un réel plaisir. David, infatigable, me rattrape à la source, "sort de l'eau" avant moi et se retrouvera devant jusqu'à l'arrivée...
* pas facile cette remontée de 450 m+ sur le joli col de Perche et impressionnant Antoine Guillon, vainqueur 2015 de la Diagonale des Fous en prépa pour La Réunion 2016, qui me double comme un chamois en tête de l'EB 87. Interpelé par beaucoup de coureurs, il trouve le moyen de répondre à tous, sympa, disponible, souriant, un vrai champion. En voyant partir Antoine, je me dis que je ne verrai pas Fredd me rattraper. Quelle difficulté ce parcours !
Effectivement, seuls les 4 premiers du EB87 me doubleront !

et hop une petite photo de cet immense champion. Sympa !

final de la montée de ce col de Perche, Antoine est déjà loin... Je vois David à cent mètres.

au sommet du col, photo-hommage aux bénévoles 
* une fois en-haut, passage sympa avec des jolies vues sur la Maurienne... Une alternance de petites bosses, de faux-plats où certains courent mais pas moi. Je me dis que la fin va être longue je suis à 25 km du but... J'ai tort, je le verrai plus tard.

une crête du lac des Grenouilles formée d'une succession de bosses et creux...

enfin le sommet du Grand Chat, arrivée dans 23 km !
* cette longue descente, 1080 m- en 9 km, que je redoutais se passe finalement bien, assez roulante pas technique, elle me va. Je double pas mal de monde, les jambes sont encore là. Par contre les 1500 m plat en fond de vallée pour aller au ravito du Pontet sont longs, je marche et ça double.

avec les bénévoles de l'Ut4M au Pontet

avec Gilbert au Pontet

les bénévoles viennent même de Saint-Pierre-de-Soucy
* m'y voici enfin, photo avec un bénévole de ...... Saint-Pierre-de-Soucy, photo avec Gilbert le Big chef du Grand Raid 73, photo avec des bénévoles rencontrés sur l'Ut4M,  je ne m'attarde pas à table et je file vers la dernière difficulté, 450 m+ assez raides vers le Fort de Montgilbert. Je commence au téléphone, quatre ou cinq gars me doublent, ils ne perdent rien pour attendre... Mais c'est dur, la fatigue est là et après cette longue descente les jambes ont du mal. Mais ça s'échauffe et miracle éternel des ultras, ça revient. Je rattrape les doubleurs de tout à l'heure, ils ne discutent plus, ça souffle... Comme je vais bien, j'accélère franchement. C'est mon cinquième trail de plus de 40 bornes en huit jours et le dernier avant longtemps, autant s'amuser et comme l'arrivée est à moins de quinze bornes, je ne risque rien. La montée se passe superbement, quel pied ! Ces 14000 m+ de l'Ut4M et de l'EB n'auront été que du bonheur, du plaisir. Vivement l'été 2017 !

* là-haut, le tonnerre gronde, l'orage est annoncé, faut pas traîner. La descente sur Aiguebelle est longue, encore 1000 m- sur 9 km, mais roulante alors je cours, je double cinq ou six gars qui n'ont plus de jambes. Deux fusées me passent en causant, bizarre, ils n'ont pas dû forcer avant.. Il ne reste que 3 bornes et je sens les premières gouttes qui se multiplient et finissent en grosse averse orageuse au moment où j'arrive en ville et je franchis l'arche d'arrivée.
* moins d'une heure plus tard, je suis à table à Saint-Pierre, douché. 
Vraiment une belle fin d'été. Vivement 2017 !

Je me classe finalement 142ème sur 299 classés et 361 partants en 10h51'.
Pour une fois, j'ai sans cesse gagné des places en passant aux PC, 191ème au km9, 177ème au km17, 164ème au km33 puis 142ème au km47 (arrivée).

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