Trail d’Ecouves 2012 !
Le site internet annonce 62km,
1600m de dénivelé, bon et bien quand il faut se lancer GO !
Un réveil de bonne heure après
une nuit courte avec l’orage et la pluie, direction Radon !
On récupère les dossards, Maman
s’inscrit sur sa rando de 24km, une photo et hop on est parti…
Un début de course dur pour moi
sur les 15 premiers kilomètres, je pense que le manque d’expérience et le
stress me font me poser beaucoup de questions, « mais qu’est ce que je
fais là ? 62km, du dénivelé, es-tu prête ?, comment vas-tu
tenir ?, as-tu le physique ?, tu vois trop haut… » Bref, des
questions qui tournent en rond et qui m’empêchent de me lâcher sur ces 15
premiers km… Je ne dis rien, papa doit sentir que je ne suis pas au top, j’évite
de regarder la montre, bref dur psychologiquement au début !
Et puis on traverse un parc
animalier, distraction, un commissaire nous dit « vous avez fait
15kms », je regarde la montre : 2H de course. Et là, la libération :
« 15 déjà parcourus, après les 15 prochains km on aura fait la moitié… »
Bon et bien là, je me lâche je prends le parcours comme il est, et enfin je
commence à prendre un grand plaisir !!! OUF ! Je me sens bien, je
suis à ma place il n’y a plus qu’à !
On court encore et encore, l’heure tourne, premier ravitaillement au 26km, on repart, au 40ième Nicolas, a fait la route depuis Saint-Rémy pour venir nous encourager, il est en haut du rocher et crie « allez les Maratouristes » et nous encourage dans la montée, il nous accompagne jusqu’au 2ième ravito, il reste 22km, je suis bien physiquement aucune douleur !! Mentalement, je suis motivée, j’ai des réserves, je sens que je peux continuer et me faire plaisir !
Vers le km 45 mon genou droit se bloque d’un coup et là je serre très fort les dents, je me dis nan il n’y a pas moyen on doit finir je m’accroupie le genou craque, maintenant il n’y a plus d’arrêt possible je ne dois pas arrêter ce genou qui me lance de fortes douleurs aigues dans les descentes. Je nous fais ralentir le rythme que l’on avait mais il faut avancer ! Km 55 (je pense), dernier ravitaillement, papa s’assoit, je continue de tourner en rond autour du ravitaillement pour ne pas arrêter mon genou, je fais rire les bénévoles, on repart !
Maman et Nico nous encouragent et nous poussent ! Les derniers kms arrivent, j’ai mal au genou et je m’en veux car tout le reste est là, je suis bien, un peu de fatigue mais je sais que je peux largement continuer alors je sers les dents, balance mon poids et les chocs sur le coté gauche et on continu ! Nico nous retrouve sur les deux derniers kms, papa et Nico parlent ça me changent les idées, j’oublis le genou et on arrive !!
62km ? On a fait 62km ? Je ne réalise pas de voir cette ligne d’arrivée alors qu’elle m’a paru si loin au début et là on arrive ! On entre sur le terrain main dans la main, on voit maman, et une haie d’honneur de bénévoles nous applaudissent, on est immédiatement encerclé par le directeur de l’organisation et le président du conseil régional de l’Orne, ils nous remettent des cadeaux, ils voulaient marquer l’arrivée de la dernière féminine, et bien c’est réussi, tout le monde nous regarde, on parle au micro, photos, quelle arrivée !!!!!!!!!!!!
Et là, les seules pensées que j’ai sont : fierté, super journée, super expérience, j’étais prête, bref les réponses aux questions qui m’ont embêtée au début de la course trouvent leurs réponses et je me dis ET OUI CA VALAIT LE COUP !!!!
En ce qui concerne la course en elle-même, super parcours, les paysages sont magnifiques, des cotes, des descentes, un parc animalier, une verrerie, une forêt magnifique, le tout accompagné de BOUE, BOUE et ruisseaux ! J’ai beaucoup pensé au parcours de l’Origole mais de jour et sur 62 km !! Au bout de 20 minutes de course les pieds étaient déjà trempés et les coureurs qui nous doublaient nous aspergeaient de boue, et on laisse beaucoup de forces dans la boue !
Un balisage parfait, c’est très impressionnant même, des bénévoles d’une gentillesse extrême, des vélos balais qui ne sont pas pressant, des ravitaillements dans la bonne ambiance et une arrivée qui ne passe pas inaperçue !
Une nouvelle et superbe expérience avec mon papa qui a su me conseiller, me booster et me suivre tout au long de ces 62 kms !!! Encore MERCI Papa pour m’accompagner dans ces défis qui sont importants.
Un beau cadeau boueux pour la fête des mamans ! Maman était là aux bons moments, au début et sur la fin, et entre temps elle a fait son bonhomme de chemin sur un terrain tout aussi boueux que nous pendant 24kms avec son genou droit qui l’a chatouillé également !
Sans oublier Nico qui nous a apporté toute son énergie et son soutien même dans la boue !!!
Merci également pour tous les messages de soutien et de félicitations reçus ! Le portable n’a pas arrêté de biper !
Voilà de la lecture avec ce compte rendu complet pour un premier grand Trail qui m’apporte 1 point pour la CCC et surtout de l’expérience pour les prochains !!!
Prochaines étapes : DES COTES, DES COTES, DES COTES et trouver une course qui m’apporte le second point pour la CCC !!!
Bisous à tous
Anne
PS : J’allais oublier, qu’est ce que j’ai mal aux jambes aujourd’hui !!!!!!!!!!!!!
Merci à Nicolas et Martine pour les photos du trail 61
6 commentaires:
Superbe ta course Anne. Quel courage !
Et très agréable ton compte-rendu.
A très bientôt de lire ta prochaine aventure.
Je t'embrasse
Philippe
Quel compte rendu! Félicitations encore pour ta course!
Nicolas
bravo: tu es déjà entrée dans le monde de l'ultra! bonne récup. c'est le début de ta prépa pour les grandes courses de Cham.
amitiés
steph
Bravo Anne. 62km faut les faire
respect !
j'espère que ton genou va mieux
Décidément qu'est ce que vous avez les filles Fauvel avec vos genoux ?
Bonne récup a toi et Henri
biz
Flo
J'ai plein de frissons d'avoir lu ton texte !
Magnifique défi entouré de gens qui t'aime, c'est extra !!!
En attendant le suivant, un peu de repos...
Gros bisous, Audrey.
Mais qu'est ce qui fait courir Anne?! La passion, le courage, le talent, la jeunesse et les encouragements :)en plus elle nous offre un replay qui nous tient en haleine, comme si on y était ! BRAVO FAUVEL, je suis admirative.
Rafiy
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