Dès l'automne, je contactai Denis et Sophie H., deux Maratouristes avec qui j'ai une histoire commune en matière d'orientation (Noct'orientation, O'Castor...), pour monter une équipe capable de bien galoper et d'être à la lutte avec celles de JP et de Didier.
Mais voilà, ce Semi-raid 28 a du succès chez les Maratouristes et les inscriptions ont afflué. L'idée fut alors d'équilibrer les équipes autour des quatre orienteurs possibles, Bruno, Pascal, Didier et moi. L'expérience montre que les équipes constituées en automne ont du mal à passer l'hiver. Ce fut une nouvelle fois le cas avec Pascal blessé et Didier absent.
Premier tunnel, on peut rester debout, on n'imagine pas la suite... |
On a même frisé la cata avec JP qui se blesse la veille de la course... En quelques heures, on perdait deux puis trois orienteurs. Denis me mettait gentiment la pression ,"t'as intérêt à trouver le chemin, t'auras du monde sur le porte-bagage."
La semaine précédant la course, la météo semait le doute, pluie, pas pluie, pluie. Cela risquait de changer cette belle course en grosse galère. Et dans la nuit de samedi à dimanche, les trombes d'eau tombées sur Dreux semblaient doucher nos derniers espoirs de course au sec.
Il ne fallait pas rater cette balise dans le noir du tunnel |
Tactiquement, avec JP on tombait d'accord le samedi soir à table pour rester ensemble tous les douze.
Avec la logistique mise au point grâce à Pascal, encore merci à lui, on était les premiers ou presque à investir le gymnase de Saint-Arnoult et ses tapis de gym que l'on quitta ... peu de temps avant le départ. Imaginez un peu : à H-3h on s'allonge sur les tapis, à H-5' on se relève, on rate la photo de groupe et à H-2´ on est encore en train de déposer nos sacs au camion.
Finalement, un peu à la bourre, on récupère nos cartes et road-books. Chaque équipe s'organise pour placer des balises sur les cartes que l'on se prête entre équipes. Et l'on part, sous aucune pluie. Elle nous laissera tranquille toute la journée sauf pendant une heure avec un peu de bruine.
Pendant la course, tout se passera bien si ce n'est les lunettes de Sophie et la lampe frontale de Luis perdus dans la nuit... Pour ce dernier, pas de chance d'être tombé sur des raideurs voleurs. Car il faisait jour et il l'aurait retrouvée si personne ne l'avait ramassée.
Deux orienteurs aux lunettes pleines de gouttes. Pas de souci, on trouve les balises |
Au niveau des balises, on les trouvait alternativement, Bruno, JP et moi. C'est en fait celui qui était devant par le hasard de la course qui montrait l'emplacement.
Sur cette course, j'ai pris confiance car à deux ou trois reprises, j'ai conduit le groupe pile sur la balise. L'avantage en grand groupe, c'est que l'on ratisse large. En arrivant dans certains bois, on entendait la balise claquer des dents en nous voyant arriver, elle savait qu'on allait la croquer vite fait. Le souci, c'est qu'un grand groupe n'est pas discret et une fois la balise trouvée, comme il faut crier fort pour rameuter la troupe, nos cris attirent inévitablement les orienteurs cherchant dans le coin. Autre souci, en orientant à plusieurs, on est forcément influencé par ce que disent ou pensent fort les autres. La preuve fut cette balise en-haut d'un piton bien raide, là où Sophie a perdu ses lunettes et où nous avons pas mal jardiné. Chacun donne son avis, on l'écoute, on suit et finalement on a tourné en rond pendant dix minutes avant de trouver la balise, pile-poil à l'emplacement où je l'avais placée sur la carte au départ. Vexant !
Un orienteur pointeur... |
Autre regret: quand on a reporté les balises au départ, on a laissé de côté les bleues. Dommage, on rate 3 bleues accessibles dans un grand bois que l'on a traversé en courant sur deux longues lignes droites.
Avec cette erreur, on perd 1h20 de bonus. Dommage aussi pour les lunettes et la lampe où l'on perd presque une demi-heure. Ce temps qui nous manque pour pouvoir aller chercher sereinement trois vertes dans Bures.
On finit 19èmes tous ex-æquo sur 37 au départ. Mais on avait les moyens d'entrer dans le TOP10 !
Vivement 2015 pour prendre le départ du prochain Semi-raid 28.
Denis et Sophie sont déjà d'accord !
Philippe
La fin approche, le jour est levé, ça va pas trop vite |
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