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Maratouristes/ Dreux

mardi 5 mai 2015

Ultra-montée du Salève, le compte-rendu de Philippe

Souvenirs du Salève
Après un bon trail des Cabornis aux côtés de Pascal, place au premier défi de 2015, l'Ultra-montée du Salève. Défi car je vise encore les six montées et, si possible, avec un meilleur temps total qu'en 2014.
Une préparation faite de Temple d'Amour et de Tobbogans avec de temps en temps les 176 marches de la Sonacotra me donne confiance. Mes chronos sont équivalents à ceux de l'an dernier.
Voyage sympa avec la Marieteam, arrivée nocturne à Annemasse, bonne nuit, petit déjeuner pas trop copieux et nous voilà sur la ligne de départ. On retrouve Mickey et Nico, on salue les Raids Dingues à qui j'ai lancé un défi-blague sans espoir quand on connaît leurs forces.


Il y a plus de coureurs au départ, 215 contre 149 en 2014 ! C'est trop car la première montée se fait à la queue leu leu. Didier part plus vite mais avant la fin des 800 m de plat, je suis devant lui. J'ai un peu la pression avec la présence de Didier sur cette course. La dernière fois que nous étions sur la même course de montagne, il m'avait collé une demi-heure dans la montée de la Grande Motte. Mais je n'y pense pas.

1ère montée, Didier est un lacet en-dessous

Ce début est dur car pas moyen de prendre son rythme. Je suis souvent tenté de doubler mais pour se mettre dans le rouge, ça ne va pas. La meilleure stratégie dans cette course est la régularité. Je reste donc dans les roues et boucle la montée en 44'35 (42'55 en 2014).

1ère descente dans la même benne que Mickey

Je connais mes chronos 2014, collés sur mes bâtons, et ce retard m'ennuie d'autant plus qu'il me faut attendre deux bennes avant de descendre. Je retrouve dans cette benne Mickey arrivé plus d'une minute devant moi. 14'47 après avoir pointé en-haut, je pointe en bas et c'est parti pour la 2ème.


Un coucou  à nos deux supportrices Flo et Danye attablées à une terrasse. Sympa. Ça va mieux. Je peux aller à mon rythme. Résultats 43'09 (43'07 pour la 2 en 2014). J'arrive juste avant que la benne ne parte et je ne concède que 6'45 entre les deux montées. Ça va, mais j'ai toujours du retard sur l'an dernier (1'42).
La troisième montée commence à piquer. Mais je me fixe de petits objectifs, le bas des escaliers, de grands coups de bâtons sur les marches, le replat avec la route, le petit "mur" d'escalade, la terrasse, la belle bosse, le replat et enfin le mur en sous-bois raide, de plus en plus au fil des tours, et pour finir le faux-plat qui mène au téléphérique.

moments de calme ces descentes avec vue sur le lac, Genève et son jet d'eau

46'17 au troisième (46'00 en 2014) ça devient dur, j'ai passé les 2000 m+, mais je n'ai rien lâché. Le retard sur 2014 augmente pourtant, 1'59.
9'12 pour le troisième intermède. Et c'est reparti. Les jambes vont presque mieux, la montée passe vite surtout que l'on déconne pendant un moment avec JP.  Je sais qu'il s'appelle comme ça quand on double son groupe de supporters hystériques qui l'encouragent. Avec un autre coureur, on chambre le JP. "Ça veut dire quoi JP ? J'en peux Plus.. Je Pleure... Jamais Premier ... Jamais Plus...." Ça part en vrille, heureusement JP rigole. Tu parles, il nous lâche sur le haut. Ça nous apprendra à faire le con. Le plus, c'est que la montée passe plus vite.
46'49 pour cette quatrième contre 50'15 l'an dernier, super, j'ai mieux tenu. Mais il en reste deux. Quelques gouttes de pluie. Mais il ne fait pas froid, ça ira. Surtout, je suis repassé devant 2014 avec une belle avance, 2'26'.
Didier et Nico, depuis qu'ils n'ont pas pris les mêmes bennes que moi au début, un devant et un derrière, je ne les ai pas revus. Comme je vais bien, j'imagine être un peu devant Didier. Quand à Nico, je le crois volant non loin devant Mickey sur la pente, inaccessibles.

une fusée me double, Emilie Lecomte

je ne cherche pas à la suivre...
9'40 pour le 4ème intermède. J'attaque la cinquième montée, celle qui m'avait fait mal l'an dernier (56'21), celle réputée la plus dure pour ceux qui en espèrent 6. Effectivement, c'est dur mais jamais je ne m'arrête, j'essaie de suivre JP, en vain, je regarde mes temps de passage, pas catastrophiques. Je serre les dents, les bâtons tapent fort et je pointe en-haut en 51'53. Super, mon avance sur 2014 augmente, 6'54. Je vais réussir.
Surpris, je retrouve Mickey au ravito du haut. Il semble marqué, il vient de faire une montée calvaire en plus de 57'. Il dit avoir craquer.  Il me dit que Nico est juste devant.
Finalement, ils ne vont pas me mettre un boulevard les deux costauds de l'assoc'.
Après un intermède de 8'38, je repars avec Mickey sur les talons de JP qui va de mieux en mieux. Il finira sur deux montées en 48' et sera 17 minutes devant moi au général.
Bizarre cette montée, car je lâche petit à petit Mickey. Du jamais vu ! Je continue au même rythme, mais les jambes commencent à couiner. Je me fixe de petits objectifs. Le sommet se rapproche, Mickey aussi qui s'est refait la cerise. Il me rejoint dans le mur final, m'encourage à le suivre. Mais je ne peux le faire. Sur le faux-plat final, il peut même courir et me prend une minute. Cette minute qui nous sépare finalement au classement. Mais ce n'est pas grave car je finis en 52'24 portant à 12'03 mon avance sur 2014. Belle progression et je crois meilleure gestion des montées. Prochain challenge, faire encore mieux en 2016.
On retrouve là-haut Nico et Didier fraîchement arrivés. Quel beau tir groupé !

arrivée du vainqueur avec 9 montées
fatigué quand même après neuf montées
Quelques photos, on redescend, Nico et Mickey repartent de suite avec les Raid dingues qu'on attend sur la ligne de départ du trail des Deux Amants dans l'Eure le lendemain matin !

pas fatigués les Maratouristes à l'arrivée

De notre côté, on attend un peu avant de reprendre la route pour Mâcon. Le temps d'apprendre que je suis devant Nico ! Quelle surprise ! J'envoie un sms à Séb. dans la voiture duquel est Nico. "Avec deux V2 devant lui, Nico doit changer de coach !" Séb, lol, me répond que Nico va signer aux Raids Dingues.....
Pour nous, on signe pour Mâcon où l'on fait une sympathique halte gastronomico-culturelle.
Il reste à bien récupérer car six semaines plus tard se présente le Grand Raid 73. Un autre sacré défi. Mais une très forte envie de gagner mon 6ème Opinel.

Sympa Emilie Lecomte qui accepte une photo avec un Eurélien

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