Forfait en 2022 pour vertiges. Contraint, après des mois de janvier et février très chargés, à ne faire que le 14 km en 2023. Je me suis donc appliqué à arriver en forme cette année sur le 37 km du LUT. Et pour me motiver, je me suis rappelé cette première place chez les M5 il y a six ans. J’irai cette année pour faire aussi bien en M6. Ou au moins être dans les trois.
Aucun maratouristes n’est intéressé et Luis parti au Portugal, j’irai seul.
Comme d’hab, j’enchaîne des séries de Sente à Saulnier et de Grande Falaise. Pas de souci, j’aime ça. Je finis ma préparation par une sortie sympa avec François l’organisateur havrais. Yapluka ! J’ai confiance, après les 8 heures du Vulcain finies assez vite je sais que j’ai les 37 km dans les jambes et pour les escaliers, si je gère bien je pourrai finir bien.
Seul hic la météo annoncée complètement pourrie. Pluie continuelle et 4°, pas de souci, on aime ça. Ça risque juste de glisser un peu plus, faudra faire gaffe.
En fait, au départ pas de pluie et température fraîche, 8°, agréable pour courir. Je pars en tee-shirt contrairement à plein d’autres qui ne savent pas que ça va monter et qu’ils vont très vite avoir 🥵 chaud. Pour le podium M6, on n’est que 4. Sur les 4, il y en a bien un qui ne va pas avancer, je pense le podium assuré. Pas du tout, au fil de la course, on se tiendra tous et ce sera serré.
Je suis dans la deuxième vague à 7h36. Ça va bien, j’ai peut-être tendance à aller un peu trop vite sur le plat, 5’15, 5’20, ça fait vite monter le cœur. Et en arrivant au pied d’escaliers, pas facile de relancer. Petit coup de mou au 9ème. Au 10ème km, je change de tactique. Je ralentis sur le plat, 5’45, pour assurer de belles montées même si je suis doublé sur le plat. Et ça marche ! Je me refais la cerise et je prends un rythme que je garde quasi jusqu’à l’arrivée. En montée, je double tout le temps et au fil des km, je me fais moins doubler sur le plat et en descente. Tout va bien. Comme d’hab’, je fais les marches une par une. Et je souris en voyant des « jeunes » attaquer les longs escaliers deux par deux craquer pour sortir à la ramasse en-haut.
Le passage dans l'ancien théâtre romain
Sur certaines portions du parcours, on est rejoint par le 25 km puis le 14 km. Et là, ils sont frais, galopent et nous lâchent. Pas bon.
Au 20ème, une belle averse me fait sortir le joli coupe-vent très agréable offert au Vulcain. En sortant du ravito du km27, je regarde l’appli avec le classement. 4ème M6 sur 4 mais pas loin des autres. Faut se réveiller. J’appuie alors franchement en montée surtout dans les escaliers. Ça pique mais ça tient. Bonne prépa !
Deux photos de la piste de la Sarra, vue d'en bas et d'en-hautMais là aussi, je prends un coup de vieux. Plusieurs coureurs me doublent vite en descente. Je les entends arriver « je passe à gauche » et arrivant vers moi ajoute « je passe à gauche, pardon monsieur ». Aïe. En plus d’avoir une tête de vieux, j’en ai l’allure. Depuis quelques années, je sens que les gens ne me voient pas comme avant. Le pire avait été il y a deux ans. Sur la MCC, je montais pas mal au-dessus de Martigny et j’entends une spectatrice s’exclamer après mon passage, « oh, mais il y aussi des vieux ! ». Oups !!!
Le ciel devient noir, l'averse arriveLa course continue, la pluie ne dure qu’un quart d’heure. Seul hic mais qui me sert, des bouchons. Ça fait bien redescendre le cœur. Mais je me dis que c’est pareil pour les autres aussi, dommage ma régularité en montée ne va pas leur faire aussi mal que sans ces arrêts. Attention, ce ne sont que quatre arrêts de 1 à 8 minutes, les 36 autres km, ça va bien. Faudra quand même que l’organisation change les horaires pour que les quatre courses ne se retrouvent pas ensemble. Les horaires actuels font que les quatre courses ont leur final quasi en même temps. Pas bon.
Impressionnant le bouchon de la montée Coquillat vu du milieu de l'escalier...Mais ce dernier gros bouchon au pied de la montée Coquillat mis à part, faut pas mollir si je veux être dans les trois. Je me fais plaisir sur les 500 m du tunnel de la Croix Rousse qui monte d’une soixantaine de m+. J’ai encore les jambes. Je regarde si je double des « vieux » avec le dossard rouge du 37. Pas facile à voir, à ce stade de la course, on a tous l’air vieux 😂. Dernier pointage à la traversée de l’Hôtel de Ville, je suis 2ème. Yes ! Devant il est à dix minutes, trop tard. Mais derrière c’est proche. Je ne lâche rien et finis bien mais cassé.
J’aurais eu du mal à faire mieux. Content. Encore une belle sortie. Une bière, un sandwich, je retrouve la plus fidèle membre de mon fan-club et direction la Savoie.
Maintenant un (tout petit) peu de repos et entraînement-préparation pour le tour du Mont Blanc en 4 jours du 10 au 14 juin suivi du marathon du Mont Blanc fin juin. Tout ça avec Luis. Excitant et motivant.
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