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Maratouristes/ Dreux

mercredi 5 février 2025

Equip'O trail 28, des souvenirs de Philippe

Voici quelques anecdotes de cette belle édition.

L'erreur du débutant au début. On est avec l'équipe de Didier sur la première balise puis on s'échappe. Mais, pas encore rentré dans la carte, Philippe se trompe un peu plus loin. Croyant être plus loin sur le parcours en ayant mal évalué la distance parcourue, il tourne à gauche. Et on monte le coteau. Heureusement, Brendan intervient. "T'as vu, derrière ils vont tous à droite." Oups. Demi-tour. C'est bien parti, on n'a pas fait 3 km et je rajoute déjà de la distance. Ça promet.

La chute de Luis. Un ruisseau, que dis-je un torrent et la balise 8 ou 9 de l'autre côté. Faut y aller. Luis descend, un pas dans l'eau jusqu'à la hanche et plouf, un trou. Il n'y a que la tête qui dépasse. Il essaie d'attraper une branche qui casse. Re-plouf. Il parvient à se redresser mais glisse poussé par le courant violent à cet endroit. Brendan bondit, descend et lui prend la main. Sauvé ! Trempé, frigorifié mais sauvé. Il reste quinze heures de course. Luis est incroyable, sans se changer, il finira !

Assistance. Grande ligne droite en forêt après la balise 19. J'ai repéré qu'un sentier partait à droite une centaine de mètres avant le bout de la route forestière. Et nous faisait gagner pas mal de temps. Mes coéquipiers sont 50 m devant, galopent et doublent des équipes alors que je suis attentif à ne rien rater. J'y arrive et les appelle. Ils reviennent et.... les deux équipes aussi. Elles aussi avaient raté l'embranchement. Peu avant, même topo, j'avais rappelé Luis et avec lui une équipe qui avait raté la balise 17 dans une longue, très longue ligne droite où l'on était plus occupé à ne pas tomber qu'à chercher les balises. 

Sol gras ou glissant. Sur certaines portions en plaine, il valait mieux courir dans le champ voisin labouré avec la terre collant aux chaussures que sur le chemin hyper-glissant. De toutes façons, ces deux options étaient à la longue particulièrement épuisantes.

Le road-book des A. Balise 15, on rattrape l'équipe A. Depuis mon erreur à la 2, on a mis 13 balises avant de les revoir. Didier nous demande alors combien de pages a notre road-book. "3" lui dit-on. Eux n'en ont que deux. Aïe. Ils font une photo du nôtre et Stéphane appelle le numéro des organisateurs. On tombe sur Dominique qu'on connait bien et qui nous connait bien. Il dit qu'il va laisser la page qui manque au PC3. Ouf, ils pourront finir la course.



La SPÉCIALE qui change tout (ou presque) après celle des mares non faite. Dans Montigny le Bretonneux, on arrive sur deux spéciales. Faut pas se louper pour rester au contact des A qui, selon nous, ont tout pris. La première spéciale, alors que le jour se lève, c'est un labyrinthe dont le plan est découpé en 4 et mis dans le désordre. Heureusement le nord est indiqué sur chaque morceau. On freine Luis prêt à pointer toutes les balises, même les pièges qui donnent des pénalités. Avec Brendan qui supervise, je prends mon temps et on trouve les bonnes balises. On essaie de ne pas perdre Luis qui ne dépasse pas les haies hautes du labyrinthe.

Une pause repose. Dans la matinée de dimanche, le vent s'est levé et le jour aussi. Il fait froid. J'ai pas chaud et besoin de mettre la gore-tex à la place de la cape de randonnée que j'ai depuis le début. On est dans la spéciale de Montigny le Bretonneux où la course peut se jouer. On tourne en rond, je ne suis pas concentré, je ne pense qu'à me changer. Un banc est le bienvenu. On fait une pause d'un tout petit quart d'heure pour manger, entre autres, des petits sandwichs bien appréciés. J'avais déjà demandé deux fois à s'arrêter manger. Luis répondait "quand il fera jour !". Là il faisait jour. Ouf ! Cette pause fait du bien à tout le monde. Je m'applique et on trouve les quatre balises bleues. On repart bien boostés par la pause et la spéciale réussie et on trouvera presque tout après, 25 des 26 balises restantes.

Balise ratée. On le sentait depuis le départ et le briefing. On a eu à se mouiller les pieds. En fait à passer sous un tunnel les pieds dans l'eau. 40 m de long avec de l'eau à mi-mollet au début, au genou à la fin. En sortant, content de courir pour se réchauffer, on n'a pas été attentif. Au bout de 200 m, Brendan me dit qu'il a oublié de m'indiquer une balise à pointer, la 64, juste après le tunnel. Pas de soucis, on revient sous l'aqueduc et on la prend.

Comme à Azay-le-Rideau. Dans une spéciale pas facile, on a eu à descendre une pente bien glissante couverte de ... ronces dans lesquelles j'ai trébuché. Vous avez déjà essayé de sortir d'un tapis de ronces en pente ? Oui, moi à Azay-le-Rideau ! Luis et Sophie se souviennent m'avoir entendu jurer comme un charretier. Je commence à m'agacer quand j'entends Brendan dire que Luis a trouvé la balise 34. Rassuré, on ne va pas perdre de temps, je sors des ronces et on file.

Sacré chambreur. Les jours précédant la course, le groupe WhatsApp des six coureurs a chauffé. Chambrage à fond des deux côtés. Pendant le voyage vers la course et en attendant le départ, même scénario. Et Stéphane G. a voulu nous faire croire que le samedi matin de la course, il était allé en forêt faire un de nos parcours de 15 km de c.o.. Malgré son ton très convaincant, on n'est pas tombé dans le panneau. Mais on pense que Didier l'a cru... Surtout après l'avoir vu souffrir dès 3 heures du matin.

Une spéciale mal placée... pour nous. Après la balise 28, on arrive sur une série de 8 balises bleues, les dures. C'est là que ça passe ou ça casse.. je m'applique, Brendan me répète souvent les définitions et ça gaze, 29, 30, 31, 32, 33, 34 et... 36. Brendan a raté la 35 et passé directement à la 36. On revient pas, on a laissé assez d'énergie. Et à la sortie de ce secteur, on est un peu las. Brendan m'annonce alors une nouvelle spéciale "les Mares et vous" avec trois autres bleues, oups. Dur dur. On commence mais je n'y suis pas. Au bout d'un quart d'heure, je lâche, "on perd pas de temps, on file !". Peut-être que les A ne les auront pas. Ces balises lâchées me resteront en tête jusqu'au bout. "A-t-on perdu sur ces trois-là ?".


Éclairage. En sortant de la balise 44, ça a été dur de trouver le chemin allant directement à la 45 entre les étangs du Manet. Mes amis sont tentés de suivre une équipe qui part à droite. Boussole : c'est pas bon. On fait du à travers bois et au bout de 50 m on trouve le bon chemin. Je prends un bon rythme, sûr que ça suit derrière. Au bout de quelques hectomètres, je regarde, personne ! J'arrête et je reviens en arrière. Mince, ont-ils pris un autre chemin ? L'un s'est-il blessé ? J'accélère et enfin je vois des lumières. C'est eux, Luis n'arrivait pas à changer sa batterie de frontale. Ouf ! Je l'aide et on repart.

Eux frais, pas nous. Après cet épisode sous le tunnel près de l'aqueduc, on se retrouve au milieu d'un grand nombre d'équipes, sûrement les 64 équipes du Bures 28 et les 35 du Mini-raid. Ça galope de partout, c'est fatiguant... Parmi ces chamois très frais, Kathlyne, Morgann et Hugo de l'ESPAD que l'on retrouvera deux ou trois fois sur la fin de course.

 Les flèches de Billehou, la plus dure selon moi. On est sur la dernière carte, on y voit l'arrivée. Mais faut pas déconner ni se déconcentrer. Voilà la spéciale de Billehou. Un morceau de carte agrandi, au 1/3000ème, un point de départ, 4 flèches indiquant quatre directions et un tableau donnant la distance de la balise (460 m, 630 m, 670 m, 430 m) à partir de ce point selon la direction indiquée. Ouf ! Faut tracer. J'ai pas de règle mais avec la boussole de 10 cm et mes acolytes en guise de calculatrice, j'arrive à peu près à placer ces quatre balises. On tourne pas mal, on fait du d+ sur le coteau et on en trouve 3. Pas mal. La dernière, on perd un quart d'heure et on y va. Suivra la dernière spéciale, que du bonheur, sur le stade et dans les rues de Gif-sur-Yvette. Il n'y a plus qu'à rentrer, bien cuits quand même.





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