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Maratouristes/ Dreux

lundi 30 mai 2011

Grand Raid 73: le compte-rendu de Philippe, enfin (!)


Confiants les Maratouristes avant le départ !

Une semaine après le GR73, j'ai un peu digéré l'arrêt et surmonté la déception qu'il m'a procurée.
Voici quelques commentaires sur cette course.

Nouveau départ. c'est mieux avec les grandes allées larges dans les vignes. Plus facile et moins encombré pour la mise en route. On est plus vite (30') au pied de la Savoyarde.

La Roche du Guet. Montée cool sans trop doubler (un peu quand même, je suis presque à domicile). Au sommet, toujours la même vue superbe. Au fond le Colombier, je le vois lointain mais je n'imagine pas qu'il me faudra attendre 2012 pour y re-grimper.

Au sommet de la Roche du Guet. Tout va bien.

Crête de Montgelas. Au trou de Chignin, les commissaires nous envoient tout droit au lieu de nous faire descendre sur La Thuile en un quart d'heure.

Vue sur la crête de Montgelas en descendant de la roche du Guet

Surprise: montées raides, descentes techniques, glissantes, rochers à escalader, plats peu roulants avec cailloux, racines, belle vue sur Chambéry, la petite boucle ajoutée n'est pas une boucletrte mais une variante lourde. En 2010, 2h26' pour aller au ravito, en 2011 3h33' !

Sur la route qui mène de Nécuidet aux Aillons, on voit, en se retournant, la fameuse et longue crête de Montgelas. Et oui, on a fait tout ça !

Vue sur Cahmbéry depuis la crête de Montgelas

Grosse différence même si en 2010 je me dépêchais pour lâcher Denis et Henri. Petite inquiétude aux chevilles, douloureuses en descente. Sûrement un reste de fatigue de la 6666.

Raide la montée finale sur la Galopaz...

La Galopaz. A La Thuile, je fais le plein car le soleil et quelques bosses s'annoncent. Montée aisée sur le col de Marocaz puis grimpée raide sur le chalet Reynard (450 m+). Au moment où je redescend au pied de la Galopaz, Danye m'appelle. "Henri n'est pas bien, il est à 50 minutes de toi à Marocaz, il souffre."

La Galopaz vue du chalet Reynard.

La Galopaz se passe bien. Le soleil tape mais la vue est magnifique. Je ne vois pas passer, sauf aux chevilles, la descente technique sur les Côtes Gueulets car je sais que Danye et Martine y sont. J'y arrive un peu las.

C'est super, les accompagnatrices qui notent les temps de passage ! Ici aux Côtes Gueulets dans la magnifique campagne savoyarde.

1er coup de mou. Je repars confiant avec le petit groupe que je suis depuis La Thuile. mais la remontée sur Buffaz me semble, pour une fois, interminable, j'ai un peu de mal et le groupe me lâche. Je m'arrête respirer 30'' puis je repars mais pas brillant. En basculant de l'autre côté, je me dis que ça va revenir. Mais les Aillons sont loin et le groupe est à 200 m. J'y arrive fatigué et à 30 minutes de la barrière, ça va être chaud pour Henri.

Cochette. J'ai faim, 2 bonnes soupes tucs-fromage, du coca, des bananes, du saucisson, un vrai gueuleton qui passe parfaitement. Je repars vers le Colombier par le nouveau sentier plat qui commence à plat le long de la route. Au bas des 1200 m de montée, je fais ma B.A. en convaincant un jeune traileur découragé de ne pas abandonner "Tu le regettaras dans une heure. T'es pas plus fatigué que les autres..." Résultat: il continue puis me double comme une fusée dans la montée et aura sûrement été finisher.
J'attaque la bosse, molo, molo. C'est haut en-haut. Mais ça va pas fort. Je m'arrête une fois, deux fois, cinq fois pour respirer, me reposer. Mais plus de forces, plus de jus. Pas la peine de manger, j'ai fait le plein aux Aillons. Si, allez, un sucre. Chaque fois que je m'asseois, des coureurs me passent. Sur mes bâtons, j'avais prévu 1h15', comme en 2101, pour les 800 m+ allant à Cochette. Mais en 1h15', je sors à peine de la forêt et je vois le col loin, là-haut. Et le Colombier encore plus haut . Aie! Aie! Aie! J'ai mal aux jambes et en plus, plus de forces pour lever les genoux. Je me traîne jusqu'à la bergerie. Déjà une heure que je soufffre. Je me donne jusqu'au col pour retrouver mes jambes. Mais ça ne fait qu'empirer.
Plus de deux heures pour arriver à Cochette. Moins de 400 m+ à l'heure. Catastrophique ! Danye m'appelle. "Henri est aux Aillons 1h50 après toi et il est stoppé par la barrière horaire !".

c'est bon la soupe fromage-tucs ...

L'abandon. ça y est, je suis au col au moment où l'orage qui grondait déverse une belle averse sur nous. J'apprécie toutefois le fleurissement instantané des coupe-vents multicolores dans le Colombier au-dessus de moi. Je commence le Colombier. 5 m, 10 m. J'arrête et je calcule. A cette allure, qui ne va pas s'arranger, je serai à Cruet vers 22h30 / 23 heures alors que je visais raisonnablement 20h / 20h30. Et en plus dans quel état ! Non, c'est sûr, je n'ai pas récupéré de la 6666, je suis trop fatigué. Il vaut mieux arrêter pour ne pas flinguer la suite de mon programme et surtout pour ne pas gâcher la soirée de tout le monde à Saint-Pierre. Comment pourraient-ils attendre minuit pour boire leur kir ?
J'appelle Danye, "je rentre". On se donne rendez-vous au-dessus des Aillons et la descente me sera très pénible, de plus en plus. Si j'avais poursuivi la course, j'aurais vraiment souffert.
Moralité: il ne faut plus vouloir enchaîner deux ultras trop rapprochés !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

T'inquiètes Philippe,
nul doute que tu auras su te préserver pour finir le reste de ton (lourd) programme comme une f....leur!.
jp (qui a un programme moins chargé)