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Maratouristes/ Dreux

vendredi 20 avril 2012

Guadarun: compte-rendu de Didier et Florence

GUADARUN 2012

C'est parti pour l'aventure

Etape 1 – LA DESIRADE – 27km – env 400D+
Orly samedi 07/04 Je passe le portique avec une douleur à la hanche, l’appareil ne sonne pas, c’est bon je vais pouvoir l’emmener à la Guadarun.
Après un vol sans histoires nous nous retrouvons à Pointe-à-Pitre où nous attendent la dauphine et le bus, la dauphine étant celle de miss Guadeloupe, marraine de la course et le bus celui qui nous emmènera à l'embarcadère du bateau pour La Désirade, première des îles visitée.

Le climat guadeloupéen réussit plutôt bien à Florence

Le groupe est composé de 66 coureurs dont une délégation de 23 membres de Dunes d'espoir accompagnant 4 jeunes handicapés. Le principe étant de changer d'île tous les jours, notre vie sera rythmée par les courses et les transferts avec montage et démontage des tentes, chargement et déchargement des bateaux, le tout dans la bonne humeur chacun apportant son maillon à des chaînes vite improvisées. Le camping a lieu sur les plages et le week-end de Pâques les jeunes Guadeloupéens ont pour habitude d'investir les plages avec d'énormes sonos pour y faire la fête. Nos deux jours à la Désirade seront donc bercés par de la musique techno qui ne parviendra cependant pas à troubler notre récupération de décalage horaire.
L'étape est prévue Dimanche après-midi pour s'inscrire dans les animations de la fête du cabri autre événement majeur de l'année à la Désirade. L'île est toute en longueur et le parcours de 27km consiste en un aller par la route côtière et un retour par une piste sur le plateau. Nous avons décidé avec Florence de faire chacun notre course.

Adieu ma concubine

Dès le départ à 15h je comprends que la chaleur va être le paramètre à ne pas négliger. Mon thermostat déclencheur d’allure rando fonctionne très bien dès le premier kilomètre, j’ai bien fait de prendre la frontale. Florence partie sagement me rejoint vers le 6ème kilo et nous allons faire l’élastique jusqu’à la bosse qui nous monte sur le grand plateau au 11ème km. Là, je lui fausse compagnie à la faveur du ravito et pense bien ne pas la revoir. Sur le plateau la chaleur décline mais je reste coincé en mode rando. Je marche vite et réussit à ramarrer quelques concurrents cramés. Enfin la descente au 20ème km, c’est une route en béton mais je prends quand même. Je déroule d’une foulée rasante pour limiter les chocs, un petit coup d’œil machinal derrière, il est là ! le maillot rose, l’élastique n’a pas lâché. Nous décidons de finir ensemble et frontalons de concert sur la plage nocturne du retour.

Etape 2 – MARIE GALANTE – 21km – env 250D+
La journée de lundi est uniquement consacrée au transfert vers Marie Galante. Les étapes et transferts vont ensuite s’enchaîner, ne nous laissant que peu de répit. Nouvelle installation sur la plage avec vue imprenable sur la mer.


Vue imprenable à Marie Galante

Baignade, sorbet coco, la vie est belle. Le timing est tellement serré que l’étape de Marie Galante doit être raccourcie pour ne pas rater le bateau des Saintes. 21km au lieu de 28, personne ne se plaint sauf le baliseur qui a travaillé pour rien.
Le départ est matinal et le début du parcours plutôt technique, je me sauve et me régale, le coup de massue arrivera bien assez tôt. Je fais bien d’en profiter car la fin de l’étape ressemble au début de la première, chaleur et bitume. Je dois laisser passer un peu de monde mais garde une petite dizaine de minutes sur Flo à l’arrivée. Douche au stade (en plein air !) déjeuner, transfert en bus et bateau pour les Saintes.

Etape 3 – LES SAINTES – TERRE DE BAS – 15km – env 500D+
Nous arrivons dans la 3ème plus belle baie du monde. La caravane s'installe sur la plage de pompière à Terre de haut, au milieu des poules et des cabris. Les îles sont petites donc étapes plus courtes, mais ce ne sont que des chapelets de collines donc dénivelé en perspective.

La baie des Saintes

Honneur à Terre de bas à 10' de bateau. Une première moitié route béton, la suite en trail dans la fôret et une belle bosse sur chaque partie. J'ai de bonnes sensations pendant 20' jusqu'au pied de la première bosse, puis plus de sensations du tout. Il faudra que je me trouve un maillot plus discret car le vert fluo représente un point de mire très motivant pour Flo qui me rattrape à l'attaque de la 2ème bosse. Nous sommes trop loin de l'arrivée pour décider de finir ensemble et je dois me résoudre à la laisser filer. Je ne lui reprend rien dans la descente et en 8km elle a comblé son retard de la veille.

Etape 4 – LES SAINTES – TERRE DE HAUT – 15km – env 500D+
Etape la plus citadine du raid, au cours de laquelle nous traversons les ruelles très touristiques du centre bourg entre la bosse du Fort napoléon et celle du chameau (heureusement ce n'est qu'un dromadaire). La vue est magnifique, on en oublie presque le dénivelé et la chaleur.


Terre de haut

Je suis toujours collé au béton et doit m'employer pour limiter la casse avec Flo décidément euphorique. Je concède encore quelques minutes au terme des 15km et passe derrière au général. Nous quittons Les Saintes en direction de cette masse sombre à l'horizon, île mystérieuse toujours couronnée de nuages, que beaucoup redoutent mais que certains attendent avec impatience...

Etape 5 – BASSE TERRE – 24km – env 1100D+
Le gazon impeccable du jardin d'eau, cadre magnifique de notre dernier lancer de tente ne laisse pas présager de ce que nous allons trouver là-haut. Suivre la trace de Victor Hugues haut, chercher le refuge et revenir, le book est simple.

L'île mystérieuse

Au bout de 4km de piste, on entre dans le vert du sujet. La boue, la pluie, les racines, ça coule de partout, je me sens revivre, je cours avec des gens que je n'avais rencontrés qu'à table. Au plus fort de l'averse on remonte un torrent d'eau jaune que dévalent déjà les premiers. Puis c'est mon tour de sauter entre les racines.

boue raid shoes

Lorsque je croise Florence, je descend depuis déjà un quart d'heure. C'est aujourd'hui que je remets les pendules à leur place et j'ai intêret à assurer car je sais que demain le scénario sera différent. Je croise les Dunes hissant la joelette et je repense à Fitzcarraldo. Ils feront demi-tour avant le sommet pour que cela reste un bon souvenir. De retour au jardin, j'ai une heure d'avance que je mets à profit pour me laver dans la rivière avant d'accueillir la souillon.

voyage aux boues de l'enfer

Ce soir nous passons de la tente 2 secondes à l'hôtel 3 étoiles, on a beau aimer la verte, ça fait plaisir de se retrouver au bar devant un ti punch.

dernier bivouac

Etape 6 – GRANDE TERRE – 33km – env 200D+
Les dernières sont parfois des formalités, étapes courtes au parfum de vacances à l'intérieur des vacances. Ici pas question de se relacher, c'est la plus longue, en plein cagnard, et j'entrevois déjà le chemin de croix. Heureusement le parcours est varié avec plages, rochers, sous-bois, routes et chemins.


à la pointe de la Désirade

Dès le départ mon binôme rose est devant, sa taille diminuant jusqu'à disparaître, elle me prendra encore en photo à l'arrivée... Et si elle me reprenait 1 heure? Hanté par cette perspective cauchemardesque (bon d'accord le mot est fort) je trouve les ressources de maintenir un petit rythme constant et limite la casse.

caraïbes finisher

L'arrivée des équipes de Dunes d'espoir est un grand moment d'émotion partagé par tout le groupe.

les dunes dans les rochers

Florence, qui termine 3 étapes devant, a vraiment fait une superbe course, quant à moi, bien que lessivé à chaque arrivée, j'ai le sentiment d'avoir bien géré ma course pour m'éviter les grandes souffrances, ménager ma carcasse, et garder suffisamment de lucidité pour profiter du cadre magnifique.
Une semaine trépidante, des rencontres sympas, une joyeuse soirée de clôture, les pieds gonflés et le coeur gros c'est l'heure de se quitter.
Vive la Guadarun 2013!
Did









4 commentaires:

Anonyme a dit…

On discutait avec Philippe sur les courses collectives de l'année prochaine. Voilà une belle idée ....
jp

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec JP pour un tel déplacement de groupe des Maratouristes en 2013.

Denis

PP blog a dit…

Oh ! la la ! La trésorière va faire des cauchemars ...

Philippe

PP blog a dit…

Les cauchemars, c'est si Christine croit qu'on veut lui faire faire cette course ou quand elle verra les demandes de remboursement...

Philippe