Ice-trail Tarentaise, 3ème
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trois pour un ITT raté |
Cette course ne veut vraiment pas de moi. En 2009, avec Henri et Sophie, les conditions météo épouvantables avaient contraint les organisateurs à annuler l'ITT et à mettre tout le monde sur l'Altispeed. Avec Sophie et Henri, en restant ensemble, on allait boucler les 31 km quand la course fut stoppée. Les secours étaient débordés pour aller chercher des coureurs inconscients pas assez couverts.
En 2012, avec Didier, changement de scénario. Belle météo mais pas de jus. Didier me met même 20 minutes dans la montée de la Grande Motte signe que ça n'allait pas fort. Repris par le serre-file au bout de 25 bornes, je mets la flèche.
2015, j'arrive confiant deux semaines après un beau cross du Mont Blanc. Retrouvailles avec Mickey et la Thibout family à Val d'Isère. Je me promène avec mon tee-shirt Ut4M au briefing et retrouve Lucky un autre ambassadeur.
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photo avec Lucky (au centre) et un copain de Lucky (le grand) |
Le soir, pasta dans la même crêperie qu'avec Didier trois ans plus tôt. Mauvais présage ? Si je dois revenir à Val d'Isère, je sais où je ne mangerai pas...
Très courte nuit. On part de la Reculaz avec Mickey, on prend Pascal à La Daille et on est vite au départ.
On met les chaînes dans la zone prévue à cet effet, plus haut qu'en 2012. Le soleil est là et ça chauffe vite malgré l'altitude. On passe le ravito de 3100 m, direction le sommet avec
1h30 d'avance sur la barrière horaire. Super.
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le soleil est levé mais on est encore dans l'ombre |
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enfin la zone de chaînage au soleil |
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on met les chaînes et on repart |
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belle foulée pour Pascal |
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derrière, effectivement peu de monde |
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j'arrive au bouchon, une demi-heure d'attente... |
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la crevasse approche mais on voit qu'au-dessus il y a un peu d'escalade à faire qui ralentit le groupe |
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et ce ciel, quelle couleur ! |
Pascal me prend une cinquantaine de mètres. Je ne veux pas forcer. Mais avant le sommet, un bouchon nous fait perdre 30 minutes (les heures des photos prises le prouvent...) pour passer une crevasse. On y arrive enfin. Photos. Quelle vue !
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Pascal passe enfin la crevasse |
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et c'est mon tour de passer la crevasse |
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et nous voilà au sommet à plus de 3600 m |
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belle photo souvenir |
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et hop la descente |
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avec une partie rocheuse, je me retourne pour prendre la photo d'un gars en difficulté |
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et ça descend encore |
Et c'est parti pour la descente. Pascal me lâche. Logique. Mais ça va bien, il est à moins de 100 m car je me paie de longues glissades sur les fesses qu'il hésite à faire.
Soudain, je vois Mickey en train de épargner, peu rassuré sur le bord de la piste de ski que nous suivons. "Que fais-tu là ?" -- "c'est le bordel être course...." --"je continue, pascal est devant, tu vas nous rattraper."
Au ravito du téléphérique, j'annonce la nouvelle à Pascal qui n'avait pas vu Mickey. On décide de partir sans attendre Mickey. On a confiance, on sait qu'il va revenir.
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Mickey, au fond, nous a rejoints |
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Mickey (au fond) reprend ses deux copains |
Effectivement, il fait la jonction juste après le ravito du km30. Mais il a eu chaud. Pascal y est parvenu 20 minutes avant la barrière horaire, moi un quart d'heure et Mickey ... 4 minutes ! Dans la descente précédente, Pascal m'a logiquement pris 5 minutes.
Ces barrières horaires sont très mal calculées. Dans tous les ultras, quand tu passes aisément les premières, tu as de la marge ensuite. Là, pas du tout, ça se resserre.
On repart quasiment tous les trois ensemble.
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Mickey est reparti |
Mickey s'échappe vite. Moi ça va bien, mais je ne veux pas m'emballer, je garde le même rythme. Pascal, au contraire, semble souffrir. Il a du mal à respirer. Altitude ? Fatigue ? Je ralentis pour rester avec lui. Même dans les descentes, il ne va pas très fort.
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une longue portion de faux-plats |
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là, Pascal n'est pas au mieux |
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un névé et ça glisse |
On continue ainsi jusqu'au col de Rocheure, km38. On cause 3 minutes avec le bénévole du col et on repart vers le prochain refuge à 4 bornes. Pascal ne va pas vite. On y parvient tout de même.
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au loin un hélico vient chercher un gars pas bien du tout |
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quel panorama ! |
Arrive la montée du col de fours, 500 m+ assez raides. De l'autre côté, la route du col de l'Iseran. Pascal passe devant car j'ai un petit coup de mou. Je fais quelques pauses, ça va passer. Pas vite car j'arrive au col 20 minutes après Pascal qui me dit au téléphone qu'il n'a pas monté très vite.
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de l'autre côté du col des Fours |
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au col des Fours |
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là aussi mais en regardant d'où l'on vient, la Grande Motte |
Il file vers le prochain contrôle car la barrière approche. Je fais une descente correcte, pour moi. En bas, au bord de la route, je trouve Danye. "Pascal est passé voici vingt minutes." On a donc fait la même descente.
Mais c'est trop tard. De ce point, le Pont de la Neige, il me reste cinq minutes pour arriver au prochain contrôle à plus de trois bornes et 300 m+, 45 minutes normalement. C'est donc râpé. Bizarres ces barrières qui se resserrent plus la course avance, le contraire de ce que l'on connaît habituellement. Sur tous les ultras, si tu passes la première barrière avec
1h30 d'avance, t'es à l'aise toute la course même avec un petit coup de mou.
Je monte donc dans la voiture de Danye et on prend Pascal un peu plus haut. Lui aussi ne peut pas passer.
On retrouve Sandrine et les enfants au col de l'Iseran. On redescend à Val d'Isère et on apprend plus tard que Mickey a lui aussi buter sur les barrières. Mickey hors délai, on croit rêver. Bien sûr il a eu du mal à descendre la Grande Motte. Mais après en le voyant partir sur un bon rythme qu'on lui connaît, on était optimiste pour lui. Dommage.
Il me reste donc à bien marcher et cavaler cet été pour arriver bien à l'Ut4M. Là, j'ai vérifié, les barrières sont vraiment accessibles.
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