C'est la fiesta au col du Soulor
Le ménage n'est pas fait souvent, il y a des moutons partout
Je redescend jusqu'à Arrens-Marsous pour retirer le dossard. Une bénévole me dit qu'on nous enverra le tee-shirt car ils ont eu un problème. En repensant aux tee-shirts du trail des hospitaliers qui avaient été envoyé à Nantes, je me dis que cette fois ils ont du être expédié à Reims... Puis absorbé par une retransmission du tour de France je rate le briefing de la course. Pas grave je ne serai pas devant...
Petit repas spécial coureurs dans un restaurant du village, et je regagne mes pénates pour un gros dodo jusqu'à 4h30 du matin.
Soulor!... Il est 6 or...
Dans le centre du village, la température est douce et l'atmosphère est sèche, mais dès qu'on s'élève un peu, on rentre dans la couche nuageuse et l'humidité nous gagne brusquement. Temps idéal pour les escargots, je me dis que je vais moins souffrir.
Au moins on ne voit pas tout ce qu'il y a à monter...
Ou c'est Gourette?
Les 2 premiers cols franchis sans encombre, j'arrive à Gourette km 12 en 2h50. J'ai de la flotte sur les lunettes et il convient de faire attention dans les descentes plutôt glissantes mais ça va. Je me sens bien et repart confiant pour la 3ème difficulté du jour. Presque euphorique je double plusieurs concurrents dans la montée, cette euphorie sera de courte durée. Enfin le sommet! La descente qui suit est assez longuette 1000 m D- toujours sur la retenue pour essayer de limiter en vain le nombre de glissade. Lac du Tech km 25 en 5h45, j'ai 45' d'avance sur la barrière horaire, je me détend. Un grand verre d'eau pétillante, une datte, un tuc, un carré de fromage et je repars tranquille j'ai de l'avance.
Ravito du Tech
Barrage du Tech
Les bâtons de Christian croyaient passer un week-end plus tranquille (photo organisation)
Les bâtons de Christian croyaient passer un week-end plus tranquille (photo organisation)
Après avoir traversé le barrage, c'est parti pour un nouveau petit 1000D+. Tiens? mais ou est passé mon euphorie de tout à l'heure? La concurrente avec laquelle je faisais l'élastique depuis le début a fini par le lâcher et je l'ai pris en pleine poire... Elle finira 50' avant moi. Mon allure se ralentit à vue d'oeil, je commence à sentir un poids sur l'estomac et il va falloir que je le traine jusqu'en haut!? Alors prenant mon courage à 2 mains et ma gorge à 2 doigts, je me débarrasse de ce poids. Aux coureurs qui passent je dis de ne pas s'inquiéter et de ne pas appeler les secours, ça fait ça à chaque fois. Instantanément je retrouve du jus, mais je sais qu'il ne sera plus question de faire le plein de quoi que ce soit, c'est mon destin (Brillant l'enchainement). Lac d'estaing km 34, 9h10, plus que 20' d'avance, ça a fondu mais ce sera suffisant. Une autre concurrente me propose de finir ensemble, mais elle ne m'a pas vu dans mon remake de l'exorciste, et je préfère lui éviter ça. Le scénario du col précédent se répète au spasme près, mais là il n'y a que 500m à monter, une broutille. Je peux savouver la descente sur le village ou j'entends la remise des prix.
Maribel va me mettre 20' en 6km... (photo organisation)
ça sent l'écurie!
Je termine assez près du podium (la ligne d'arrivée en est à environ 10m ha! ha!). Une bonne bière et une heure de route suffisent à me remettre l'estomac à l'endroit pour faire honneur au foie gras et confis de canard maison arrosés de Jurançon et St Emilion grand cru que Christian a préparé. Je suis dans les profondeurs du classement du marathon mais j'ai droit à un repas d'après course de vainqueur. Merci Christian! Quant à la peau de mes pieds, la nouvelle s'est avérée être de bien meilleure qualité, je termine sans ampoules (ça aurait été dommage d'en avoir à Pau...) et sans escarres (j'aurais pu en choper à Estaing...)
Did
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