Infernou 2017
La réussite d’une course
tient souvent à une bonne météo, mais pas que … Et coté météo, ce
fut parfait. Du soleil le samedi, un peu de fraicheur la nuit et re-soleil
le dimanche. Heureusement car un terrain humide aurait rendu l’épreuve
« infernale ». Bruniquel et ses environs, un terrain, de jeu
fantastique pour les orienteurs. Avec que de la forêt pour ainsi dire,
pénétrante, pas pénétrante, végétation basse, caillasse
, falaises et surtout beaucoup de dénivelé.
Il n’y a pas foule sur la
ligne de départ (une petite quarantaine de concurrents) mais il faut dire que
24H de CO non-stop, ça calme !
Il est midi, c’est parti pour une
recherche de 10 balises pour visiter le village. 22’ plus tard, après
contrôle de la puce, je reçois « ma feuille de route »
, une carte format A3 , imprimée des 2 cotés au 1/20000. Les lunettes
d’appoint que j’utilise pour la CO vont être un peu juste et quelques
détails de la carte vontm’ échapper.
En forme et donc un peu plus rapide
que Did , je fais route commune avec un certain Philippe
(originaire des 2 chèvres pour le coup) car nous allons
à la meme vitesse. Hélas pour lui, son genou ne tiendra pas la
distance. 1ère erreur à la 11ème balise (sortie
B125) ou jepars à la recherche d’un chemin que jamais je ne
trouva ( !!) . Pourtant je sais qu’il est là … Il faut dire que
lorsque c’est vert foncé sur la carte, il ne faut pas y aller ! Une
petite demi-heure de perdue.
L’après-midi se poursuit avec le ramassage de
balises plus ou moinsssdifficiles, notamment la B119 qui est une marre
longue de 55’. Nous sommes plusieurs coureurs dans le secteur. Toujours au
contact de Did jusqu’à la B92 où je commets le (presque) irréparable.
Après ma petite pause gouter de 10’ récupératrices et après avoir pointé cette
fichue balise, je me rends compte que j’ai perdu ma boussole !! Seule
solution pour moi après avoir récupérer des couleurs , filer à la base de
vie pour en quémander une et continuer la course , impossible de
continuer à mon niveau sans boussole. Je choisis de retourner sur mes pas
et refaire une petite boucle et cela me réussit à ma deuxième tentative. Sauvé
mais 40’ d’évaporées. Je repars le couteau entre les dents et ma forme me
permet de récupérer Did que je croyais loin devant.
Nous allons
rester ensembles quelques heures et passer par le petit village
de Puycelsi , véritable bijoux perché sur les falaises et
dernier point d’eau avant la base de vie. Impossible de ne pas avoir soif en
arrivant la-haut.
Il est 20H et la nuit va bientôt tomber et comme Didier
a eu la riche idée de me conseiller de prendre ma frontale au
cas où la nuit ne coinciderait pas avec la base de vie,
nous pouvons ramasser encore quelques balises pour nous y rendre. Bien vu
Didier ! Nous arrivons au ravito ou nos sacs nous attendent. Il fait
froid le temps de se changer et « les » soupes et pates sont un pur
bonheur. 2 grands cafés bien sucrés supplémentaire et c’est reparti. Mal car la
balise suivante est introuvable (B72). Pas grave, on continue mais entre la
dernière balise pointée, le ravito et la prochaine , il se passera
presque 2 h , c’est beaucoup.
Nous restons ensemble pour notre recherche
nocturne et c’est tant mieux car ce terrain de nuit aurait
pu être catastrophique. Notamment les progressions le long des cours d’eau,
interminables et difficiles. Mais bon, nous sommes sur la face B de la
carte. 15 balises ramassées dans la nuit avant de se quitter au petit matin sur
une erreur de choix de balise mais il était prévu que l’on reprenne chacun sa
route.
Je reprends donc mon itinéraire, dans une forme plus que correcte
et je cours, je cours, je cours … Je me sens super bien et j’avale les balises
jusqu’à 8h où je fais une très grosse faute sur une balise facile. Je la rate
de plusieurs dizaines de mètres et je décide de la laisser car il y a un fort
dénivelé pour faire demi-tour. Hélas je suis mal positionné pour attaquer la
suivante et je me perds « grave ». Plus de repère terrain pour
me repositionné , un vallon que je ne repère pas sur la carte , des
taillis impénétrables , une vraie galère. 1h30 pour sortir de ce merdier.
La
pendule a bien tourné et je ne ramasse qu’une balise avant de remonter plein
nord récupérer les dernières encore à ma portée. Très déçu, je pointe encore 8
balises et rentre au bercail version touriste avec ½ heure d’avance. Erreur car
il y avait encore 2 balises prenables sans forcer, avec 2 places à la
clé !
Je rentre pas si fatigué que ça mais avec un peu mal aux cuisses tout de meme. Mon GPS indique 82 km et 3560 m+.
Didier arrive un peu plus tard avec lui aussi quelques déboires. Normal vu la distance.
Le repas d’arrivée est excellent et mon dessert sera ….ma première place en V2. Didier y avait pensé, pas moi. Encore un détail que je n’avais pas vu.
Retour au bungalow pour une méga sieste où l’orage va gronder mais on peut maintenant dormir tranquille. Sommeil bien mérité bercé des reve ….d’y retourner !!
Ce fut incontestablement ma plus belle course d’orientation jamais réalisée.
Je rentre pas si fatigué que ça mais avec un peu mal aux cuisses tout de meme. Mon GPS indique 82 km et 3560 m+.
Didier arrive un peu plus tard avec lui aussi quelques déboires. Normal vu la distance.
Le repas d’arrivée est excellent et mon dessert sera ….ma première place en V2. Didier y avait pensé, pas moi. Encore un détail que je n’avais pas vu.
Retour au bungalow pour une méga sieste où l’orage va gronder mais on peut maintenant dormir tranquille. Sommeil bien mérité bercé des reve ….d’y retourner !!
Ce fut incontestablement ma plus belle course d’orientation jamais réalisée.
JP
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