Voici un texte lu sur le site des Templiers pour expliquer la naissance du nom Trail en France...
En 1995, année de création des Templiers, il existe bien un calendrier fourni de courses en montagne avec divers challenges. L’Ultra pointe déjà son nez dans l’univers du running avec le Grand Raid de la Réunion (également appelé Diagonale des Fous) qui en est à sa 7ème édition, le Trophée du Vignemale revoit le jour en 1987 (une course créée en 1904 et opposant les guides de montagne) et plusieurs épreuves de ce type naissent telles que le Raid Dentelles – Ventoux à Gigondas, le Grand Raid des Pyrénées sans oublier des épreuves par étapes telles que le REV dans le Vercors ou dans le massif du Mont Blanc des raids organisés par Laurent Smagghe un pionnier de la course extrême en montagne.
Mais pour autant, on ne parle pas de trail. Ces courses sont qualifiées de « raid » ou « course aventure » ou bien encore de « grande course », cette dernière expression étant même reprise par un éditeur pour lancer en 1987 le premier magazine de l’aventure et de la course à pied.
Aux Etats Unis, il en est de même. Rares sont les épreuves qui utilisent ce petit mot se traduisant par chemin en anglais. UltraRunning Magazine(voir nos photos de couverture des années 93), ce magazine publié en noir et blanc et édité aux Etats Unis pour valoriser la culture ultra (route et chemin) en témoigne. En 1995, Il existe déjà près de 100 courses de trail créées majoritairement en Californie et dans le Colorado. Citons quelques noms, Hardrock 100 mile Mountain Run, Mammoth Mountain Marathon, Western States Endurance Run, Mohican Trail 100 mile, JFK 50 mile, Vermont 10 mile Endurance Run, Leadville 100, Pacific Crest Trail 50 km Ultramarathon, Mule Run Ultra 50 km…Comme vous le constatez le mot trail a du mal à s'imposer dans cet univers déjà foisonnant.
Alors pourquoi le mot trail va-t-il s’imposer en France et non pas aux Etats Unis ? Un sacré paradoxe !
A la création des Templiers, l’épreuve qui prend racine à ses débuts sur le Larzac, reçoit le soutien de la marque adidas déjà fortement impliquée dans le raid multisport avec une équipe participant notamment au raid Gauloise. La réflexion de la directrice du marketing est simple. A quelques mots près, sa réflexion est la suivante : « votre course, c’est bien, mais pour que cela se développe, il faut l’ouvrir à tous les publics et sur tout le territoire. Et puis, il faut lui trouver un nom à cette discipline ».
Sur une feuille blanche, nous griffonnons quelques mots «course sur chemin, course sur sentier… » avec le mot marathon, ça ne marche pas, idem avec montagne, c’est trop réducteur, on tourne en rond, on se gratte le front et le mot trail s’impose de lui-même. Court, facilement identifiable, phonétiquement parfait, très facilement accolable à un autre nom. Ainsi pendant 2 ans, un publi-reportage sera inséré dans les pages d'un magazine de running pour expliquer ce que sont le trail et le trail running, avec reportage photo, descriptif et circuit à l’appui sur un spot tel que Fontainebleau, Etel en Bretagne, le Ballon d’Alsace…pour montrer la richesse de notre territoire et de cette nouvelle pratique ouverte à tous.
Très rapidement, le nombre de trails passe de 1 à 4 en un an puis de 4 à 10 l’année suivante. Les Templiers suivent cette même progression avec 367 finishers en 1995 puis 502 en 1996, 725 en 1997 et la barre des 1000 est franchie en 1997 avec 1141 classés. Une belle histoire vient de naître.
En illustration, 3 couvertures du magazine Ultrarunning (1993) qui ont décuplé cette envie de créer les Templiers
En partenariat avec Endurance Shop France
1 commentaire:
Parmi les 1° trailers français aux Templiers en 1995, il y avait déjà un Maratouriste ...
Stéphane
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