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Maratouristes/ Dreux

mardi 13 juillet 2021

Duo Étoilé, le compte-rendu de Philippe

 Duo étoilé 2021

En 2018 et 2019, j’avais fait Kv + cross du Mont Blanc. Doublé bien passé en 2018 mais la chaleur m’avait fait souffrir en 2019. Cette année, frustré du manque de dossards,  je me suis inscrit sur Kv, cross et duo étoilé avec Sophie.

 Triplé  possible, sauf que cet hiver et au printemps, sans course, j’ai voulu jouer au jeune homme en enchaînant les belles sorties rapides, un peu trop.  Résultat, en avril j’ai commencé à sentir le bas du mollet droit qui me chatouillait. Verdict de mon docteur, tendinite. En grimpant et en allant cool (9/10 km/h), ça va. Plus vite ça coince au bout d'une petite heure.

Pessimiste mi-juin, j’ai fait quelques sorties pour me rassurer, les jambes allaient très bien. Je serai donc raisonnable et je ne ferai que le duo avec Sophie pour ma 33ème participation aux courses de Chamonix.

Autre souci, la météo. Toute la semaine elle annonçait beaucoup de pluie samedi, jour de la course, surtout le soir au moment de la course. Effectivement, samedi il pleut quasiment toute la journée à tel point qu’on est coincé à l’hôtel.


 Miraculeusement, la pluie s’arrête a 18 heures. Et on va vivre avec Sophie une course aux conditions parfaites. En tee-shirt du départ à l’arrivée, sur un terrain finalement pas trop boueux. Incroyable ! Chanceux les Duos !

Avant cela, j’étais allé samedi matin au départ du cross à l’invitation de Fred Conte, le directeur du club des sports de Chamonix, qui souhaitait, comme tous les ans maintenant, mettre à l’honneur les trois dinosaures. J’avais donc retrouvé mes compères Henri (79 ans) et François (75 ans) pour une photo au départ. Notons que tous les deux ont fini presque ensemble ce cross 2021 en 5h39 et 5h41. Ils vivaient leurs 42èmes participations. J’en ai 9 de retard !!!

François, Henri, Fred et Philippe 


Nous voilà au départ avec Sophie et les plus fidèles de nos supporters, Joël et Danye. 


On voit partir les deux premières vagues. Et c’est notre tour dans la 3ème et dernière vague. En étudiant les résultats des années précédentes, on pense que 5 heures serait une bonne perf. 

Un peu de stress, plutôt de la fébrilité, de l’excitation de renouer avec la course avec dossard et c’est parti.

On y va cool, je dis à Sophie que je sens impatiente de galoper plus vite que la route est longue et haute. Elle me remerciera plus loin.

Dès que ça monte, c’est-à-dire très vite, on marche d’une belle foulée. D’autres courent le plus possible et marchent quand ils n’en peuvent plus.




Sophie aimerait les suivre mais se met finalement à mon rythme. Elle ne le regrettera pas puisqu’on double petit à petit tous ceux avec qui on fait l’accordéon. Au contrôle Paillet, on passe en moins de 40 minutes alors qu’on avait estimé y être en 1h15. Ça va bien ! À mi-chemin de Montenvers, on voit un couple qui redescend en courant. Blessure ? Non. Cent mètres plus loin un contrôle inopiné des lampes et des téléphones. Ils avaient dû oublier quelque chose. Éliminés !

On continue de grimper, d’abord sur une route forestière puis un sentier avec racines et gros blocs. Je suis devant, je double et Sophie suit. On reprend des gens des vagues 1 et 2.


Arrive le ravito de Montenvers. On voulait y être en moins de 2 heures (car la barrière horaire y est à 2h30 de course), on passe en moins d’1h20. C’est bon ça. On se ravitaille, on fait des photos de la mer de Glace et on repart. La montée au Signal Forbes se fait tranquillement, photos, on grignote ce qu’on a pris au ravito. Photo encore au sommet, au Signal, 


en pensant à Stéphane qui souhaite que ses cendres y soient dispersées. Suivra le long chemin en balcon pas très plat jusqu’au Plan de l’Aiguille, la station intermédiaire du téléphérique de l’Aiguille du Midi. Beaucoup de rochers, quelques torrents à traverser, de nombreuses flaques d’eau, et on rattrape beaucoup de monde. Résultat: on ne peut aller vite. Ou double quand même mais pas facile. L’avantage c’est que lorsqu’on est coincé derrière un petit groupe, on reprend son souffle, on récupère et dès qu’on passe, on file. 

Joli spectacle des lumières de la vallée en bas et des coureurs devant et derrière…

Finalement le Plan d’Aiguille arrive vite, moins d’une heure depuis Montenvers. Un ravito rapide, un coup de fil à Joël («  on compte une bonne 1h30 pour la descente ») et on y va. Quelques glissades sur rochers humides ou racines, (Sophie me rattrape de justesse à un moment…) mais dans l’ensemble ça va bien, on descend. Des fusées nous doublent mais on reprend quelques équipes. Chamonix se rapproche. Je surveille le chrono, on descend 100 m en 5 minutes, du 1200 m/h. Pas mal. À deux lacets du bas, j’appelle Joël (en vrai pas au téléphone), je sais qu’ils attendent sur le parking juste en-dessous. Danye me dira qu’elle m’a entendu crier. 3h56 de course quand on est en bas. C’est bon on peut viser moins de 4 heures. Dès le plat, on allonge la foulée, on arrive devant nos supporters assis à un carrefour. On ne traîne pas.

On prend à droite et là, oh surprise, ça remonte sévère. Joel nous dira que cette bosse s’appelle « oh putain » car il ne comptait plus le nombre de coureurs ayant sorti cette expression après avoir pris le virage… On est parti pour finir vite alors je grimpe en courant. Sophie me suit. On double deux ou trois équipes dont une avec qui on était à la lutte au départ et voilà la ligne. Le petit rajout de d+ nous fait rater les 4 heures mais 4h04 nous satisfait amplement. Dans la première moitié du classement. Contents ! Dommage qu’il n’y ait pas de classement par âge. Chez les vieux, 123 ans à nous deux, on n’aurait pas été mal du tout, voire mieux !


Vivement la prochaine course en duo avec Sophie. Peut-être le marathon du Mont Blanc 2022 où Denis viendra également pour monter enfin sur le podium Maratouristes des participations et surtout pour rester seul en tête du total Maratouristes des marathons du Mont Blanc.

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