Michel Poletti, organisateur de l'UTMB, a répondu clairement aux critiques.
Re : Le trail et l'inflation... - 23/09/2009 ; 12:01 Auteur : michel {poletti}
"Voilà un thème bien franco-français : nous avons en effet très peu de remarques venant des coureurs étrangers, habitués à payer l'inscription aux courses à un tarif plus élevé qu'en France.
Que vous ne soyez pas contents parce que les prix augmentent, je le comprends.
Que la raison évoquée soit systématiquement que l'organisateur a versé dans le sport business et cherche à faire un profit maximal, je ne le comprends pas car ce n'est que l'expression d'un préjugé.
L'Ultra-Trail du Mont-Blanc comme l'Ecotrail de Paris sont organisées par des associations qui n'ont pas vocation à faire des bénéfices, mais qui doivent veiller à ne pas perdre d'argent. Les comptes de ces associations font l'objet, comme ceux des entreprises, d'un dépôt légal auprès de l'administration française et peuvent être donc vérifiés. N'étant pas trésorier de ces associations, il ne m'appartient pas de présenter ces comptes sur un forum, mais je peux cependant dire que, contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, les comptes de l'Ultra-Trail étaient déficitaires l'an dernier et que l'augmentation du tarif de l'Ecotrail est liée à une contrainte fiscale et que cela signifie 0 euro de plus pour l'organisateur.
Au delà de ces deux courses prises en exemple dans ce post, il faut comprendre que les contraintes (administratives, sécurité…) que subissent les organisateurs sont de plus en plus grandes, et il faut s'attendre à ce que le prix moyen des inscriptions augmente (ce qui ne préjuge pas du prix des inscriptions 2010 de l'Ultra-Trail, qui sera fixé quand le bilan 2009 sera terminé).
Michel Poletti (à gauche) à la remise des prix de la Montagn'hard 2009, en compagnie de notre ami finisher Jean-Yves (au centre) et de l'organisateur Olivier Tribondeau.
Il faut également savoir que plus un événement grossi, et plus il coûte cher, car il nécessite la mise en place de structures plus coûteuses et la professionnalisation de plein de choses qui sont, sur les plus petites courses, prises en charge directement par l’équipe organisatrice. Cela est vrai dans tous les sports (et pas que dans le Trail), mais je peux prendre pour exemple l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et le Trail des Aiguilles Rouges, tous les deux basés à Chamonix. L’Ultra-Trail nécessite la mise en place de grands chapiteaux et de pleins d’autres structures coûteuses. Il nécessite aussi le recours à de nombreux prestataires de service (logistique, restauration, sécurité…) et le travail à plein temps ou à temps partiel de plusieurs personnes. Ce sont aussi 1600 bénévoles qui permettent d’éviter de doubler ou triplé le tarif, mais qu’il faut gérer, doter, nourrir, défrayer quand ils viennent de loin… Tout cela à un coût que l’on ne retrouve pas sur le Trail des Aiguilles Rouges parce que ce dernier, limité à 600 coureurs et une seule journée, peut encore être géré par une équipe entièrement bénévole et en disposant des moyens techniques (tentes, tables…) disponibles dans les communes.
Voilà, je souhaitais simplement expliquer que les organisateurs ne sont pas forcément des businessmen avides, mais simplement des gens, qui comme tout un chacun, ont à cœur de faire les choses le mieux qu’il le peuvent. A chacun ensuite de s’inscrire là où bon lui semble.
Bonne journée à tous.
Re : Le trail et l'inflation... - 23/09/2009 ; 12:01 Auteur : michel {poletti}
"Voilà un thème bien franco-français : nous avons en effet très peu de remarques venant des coureurs étrangers, habitués à payer l'inscription aux courses à un tarif plus élevé qu'en France.
Que vous ne soyez pas contents parce que les prix augmentent, je le comprends.
Que la raison évoquée soit systématiquement que l'organisateur a versé dans le sport business et cherche à faire un profit maximal, je ne le comprends pas car ce n'est que l'expression d'un préjugé.
L'Ultra-Trail du Mont-Blanc comme l'Ecotrail de Paris sont organisées par des associations qui n'ont pas vocation à faire des bénéfices, mais qui doivent veiller à ne pas perdre d'argent. Les comptes de ces associations font l'objet, comme ceux des entreprises, d'un dépôt légal auprès de l'administration française et peuvent être donc vérifiés. N'étant pas trésorier de ces associations, il ne m'appartient pas de présenter ces comptes sur un forum, mais je peux cependant dire que, contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, les comptes de l'Ultra-Trail étaient déficitaires l'an dernier et que l'augmentation du tarif de l'Ecotrail est liée à une contrainte fiscale et que cela signifie 0 euro de plus pour l'organisateur.
Au delà de ces deux courses prises en exemple dans ce post, il faut comprendre que les contraintes (administratives, sécurité…) que subissent les organisateurs sont de plus en plus grandes, et il faut s'attendre à ce que le prix moyen des inscriptions augmente (ce qui ne préjuge pas du prix des inscriptions 2010 de l'Ultra-Trail, qui sera fixé quand le bilan 2009 sera terminé).
Michel Poletti (à gauche) à la remise des prix de la Montagn'hard 2009, en compagnie de notre ami finisher Jean-Yves (au centre) et de l'organisateur Olivier Tribondeau. Il faut également savoir que plus un événement grossi, et plus il coûte cher, car il nécessite la mise en place de structures plus coûteuses et la professionnalisation de plein de choses qui sont, sur les plus petites courses, prises en charge directement par l’équipe organisatrice. Cela est vrai dans tous les sports (et pas que dans le Trail), mais je peux prendre pour exemple l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et le Trail des Aiguilles Rouges, tous les deux basés à Chamonix. L’Ultra-Trail nécessite la mise en place de grands chapiteaux et de pleins d’autres structures coûteuses. Il nécessite aussi le recours à de nombreux prestataires de service (logistique, restauration, sécurité…) et le travail à plein temps ou à temps partiel de plusieurs personnes. Ce sont aussi 1600 bénévoles qui permettent d’éviter de doubler ou triplé le tarif, mais qu’il faut gérer, doter, nourrir, défrayer quand ils viennent de loin… Tout cela à un coût que l’on ne retrouve pas sur le Trail des Aiguilles Rouges parce que ce dernier, limité à 600 coureurs et une seule journée, peut encore être géré par une équipe entièrement bénévole et en disposant des moyens techniques (tentes, tables…) disponibles dans les communes.
Voilà, je souhaitais simplement expliquer que les organisateurs ne sont pas forcément des businessmen avides, mais simplement des gens, qui comme tout un chacun, ont à cœur de faire les choses le mieux qu’il le peuvent. A chacun ensuite de s’inscrire là où bon lui semble.
Bonne journée à tous.
Michel P.
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