Cet été, je me suis inscrit sur le Grand trail du lac en pensant qu'avec les 10.000m+ du Mercantour de Didier, il ne faudrait rien rater pour essayer de finir l'année en tête du dénivelé. Avec les soucis de Didier et après un TAR à l'arrache, je me serais bien vu faire une trève. Mais connaissez-vous un trailer raisonnable ?
Je me décidai donc de prendre le départ. Dix jours avant la course, je vais sur le site vérifier si j'ai bien envoyé mon certif. Et sur la liste alphabétique des inscrits, juste avant Poncin, je lis Polaszek. Christophe, le Beauceron vainqueur du Tour de la Grande Casse devant tous les montagnards ! Un gars très sympa dont j'ai fait le portrait dans l'Echo en septembre.
avec Christophe |
Après quelques mails, on se met d'accord. Avec Danye, on emmène Christophe en Savoie. Très sympa le garçon, il mériterait d'être Maratouriste.
C'est la deuxième fois, après Eric Lacroix, que ma voiture transporte sur une course un coureur visant un podium.
Voyage instructif (je vais essayer les patates douces), retrait des dossards et on pose Christophe chez des amis.
Mauvaise nuit après la branlée prise face aux All Blacks mais on récupère quand même notre ami chartrain pour aller au départ à Chanaz, au fin fond du lac du Bourget.
Café sympa dans un bistrot surpeuplé de trailers. Le patron, levé trop tôt, râlait en servant, boosté par la patronne qui savait qu'ils faisaient là leur recette de l'année.
avant le départ |
Le départ est donné, ça va bien. C'est assez vallonné au départ et je marche souvent. Je retrouve des ambassadeurs de l'It4M dont Jean-Seb. J'étais devant lui au cross du Mont Blanc en début d'été. Là il sera loin devant moi. Mais il n'a fait qu'une course depuis l'Ut4M90 où il s'est arrêté en-haut de Chamrousse. Il est donc plein de jus.
Je ne cours pas souvent. Les côtes mais aussi mon manque de fraîcheur après mon programme estival sont en cause. Ce n'est pas grave, j'avance quand même et ça va même de mieux en mieux. Je vois Danye qui me donne des nouvelles de Christophe, dans les 10. Après la mi-course, au col du Chat arrive la grosse difficulté. La montée du Mollard noir. Elle passera très bien. Je double un peu. En-haut, je tombe sur un team de trailers qui se regroupaient autour d'une bouteille de "goutte". Ils m'invitent et hop une gorgée. Ça décoiffe autant que le petit vent frais. C'est vrai que la météo n'était pas terrible. Couvert, frais, vent... Pas question de voir le Mont Blanc.
C'est pourquoi je ne m'attarde pas au ravito du parking du relais TV. Et hop c'est parti pour 1000 m- de descente plutôt raide vers l'arrivée.
Inutile de dire qu'avec mon orteil, qui doit guérir puisque je ne le sens plus qu'en descente, cela ne va pas vite. Des gars, des filles, des dizaines de doublent. Cela me gonfle, ne m'amuse plus du tout surtout que les jambes deviennent lourdes. J'arrive finalement en ville. Les derniers hectomètres sont longs, je suis las mais l'arrivée aussi, tant mieux.
finisher |
Je franchis la ligne en saluant l'organisateur qui est aussi le boss de l'Échappée Belle. "Je le félicite pour sa course mais je lui confie que je suis cuit, cuit, cuit, trop couru cet été." --- "faut faire attention, trop de plaisir tue le plaisir."
Il a sûrement raison.
Philippe
1 commentaire:
Joli souvenir avec vous, encore merci !
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