2013 me restera comme un été très frustrant.
Depuis 2007, sauf en 2010 où la météo nous avait arrêtés à Saint-Gervais, j'avais pris l'habitude de finir mon ultra estival.
Là, je suis tombé sur un os ou plutôt sur une cheville. Pas de bol ! Une petite entorse mais je repars puis une seconde vers le 40ème et là la douleur reste. Pas possible de continuer.
Dommage. J'aurais bien aimé voir ce que j'aurais pu faire sur ce parcours démoniaque.
165 finishers sur 627 partants et ce, dans des conditions météo très favorables !!! Cela démontre la difficulté de l'épreuve.
Voir Gilbert (Tor des Geants ...) arriver hors barrières horaires à Fond de France (km 59) et mettre 7h30 pour 20 km (entre 39 et 59) montre que les organisateurs ne pensaient pas eux-mêmes que leur course serait aussi dure. Il va falloir qu'ils revoient les barrières horaires, s'ils veulent attirer des coureurs.
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Philippe et Gilbert, l'organisateur du Grand raid 73, au départ de l'Echappée Belle vendredi matin. Les lundi et mardi précédents, Gilbert avait balisé en deux jours (avec nuit en refuge) les 46 premiers kilomètres du parcours. |
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départ dans la nuit puis arrivée vers Chamrousse dans le brouillard |
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le soleil perce enfin les nuages vers le km12 |
Tout s'était bien passé au début avec la longue montée vers Chamrousse, environ 2000 m+ en 20 km. Nuit en bas, puis brouillard vers 1500 m et enfin soleil au-dessus de 1800 m.
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km16, ravito de l'Arselle |
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toujours ensemble au premier ravito. On restera 35 km ensemble |
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Jean-Michel n'est pas loin. |
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ravito de l'Arselle |
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au-dessus de Chamrousse, descente sur les lacs Robert |
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premier passage d'éboulis entre les deux lacs Robert |
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au pied du mur vers les lacs David. On voit les coureurs à l'horizon sur l'arête rocheuse |
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ça grimpe fort, faut mettre les mains et les bâtons gênent |
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le bas est loin, c'est signe qu'on a déjà bien monté |
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LE JEU DU JOUR: Où est le refuge de la Pra, lieu du 2ème ravito au km27 ? (un indice: Gilbert ne montre pas le ravito mais le col où l'on va passer pour y aller...) |
Au km27, je pointe 407ème sur un peu plus de 600, ça va bien.
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Le refuge de la Pra (ravito 2, km27) est passé. Gilbert annonce :"Maintenant on va aller taquiner les éboulis..." Cette formule m'amuse mais un peu plus tard je rirai jaune ! |
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éboulis, éboulis, moi j'appelle ça escalade oui |
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plus loin au bord d'un lac, on croise Pierre Gagnière, réalisateur du film de la course. Il nous interviewe. |
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on ne voit pas encore le sommet de la Croix de Belledonne, le point culminant mais on s'en approche |
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Gilbert est toujours là |
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je passerai ce col de Freydane (en face) dans deux bonnes heures. Il n'est pas loin mais avant il nous faut faire l'aller-retour vers le sommet de la Croix de Belledonne, en haut à droite (pas sur la photo) |
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un moment pas facile, l'aller-retour où ceux qui descendent croisent ceux qui montent |
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on est dans les cailloux, les blocs et on voit enfin le sommet en haut à gauche à plus de 2900 m d'altitude |
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je me retourne en montant, les nuages sont là |
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le sommet approche, on y voit les fourmis qui y arrivent et en partent et entre le sommet et moi, des cailloux, gros, petits, partout |
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le soleil revient pour fêter mon arrivée au sommet. grosse activité avec les bénévoles pointeurs et les coureurs qui se posent pour respirer et boire un coup |
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ne pas passer à gauche de la rubalise car danger. Ok mais en face comment courir ou même marcher dans ces cailloux, ces rochers ??? quel terrain ! |
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photo souvenir au sommet, km 34, en pleine forme après 3300 m+, je suis 390ème. |
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descente un peu pénible car je ménage ma cheville tordue au km20 mais qui ne fait pas trop mal |
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dans ce névé, Gilbert me double (j'étais 8 minutes avant lui au sommet). Je ne le reverrai pas. Quel chamois en descente ! |
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j'ai fini l'aller-retour. Je monte le col de Freydane. |
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descente terrible et interminable vers le ravito du km39 au refuge Jean Collet |
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de rares passages en terre entre des champs de cailloux très raides |
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on descend si bas qu'il faut remonter, un peu. On retrouve un peu de végétation |
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sur ce sentier pas large en balcon un bénévole est là pour prévenir. "Attention, il y a deux passages pas faciles." Effectivement la coureuse italienne devant nous semble coincée. Le gars doit l'aider. |
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voilà enfin le refuge sur ce promontoire rocheux au-dessus de la vallée entre Grenoble et Chambéry. Je suis encore environ 400ème malgré plein de gars qui m'ont doublé dans la descente. |
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Cette photo pour rendre hommage aux bénévoles toujours aux petits soins. Ici ceux qui nous servaient la délicieuse soupe au refuge Jean Collet (2 bols !) |
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après le refuge Collet, le col de la Mine de Fer, 600 m+. On nous annonce l'enfer de l'autre côté ! |
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c'est vrai même s'il n'y fait pas aussi chaud ! On vise les fanions pour aller de cailloux en blocs en rochers |
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après une belle descente on aperçoit en face la Brêche Fendue |
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les derniers névés bien raides avant le sommet de la Brêche Fendue |
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presque en-haut de la Brêche Fendue, je me retourne pour voir le col de la Mine de fer d'où l'on vient et où je devine des coureurs. Ouf, je suis mieux à ma place qu'à la leur |
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au sommet, les secouristes s'occupent d'une dame, l'Italienne de tout à l'heure, frigorifiée |
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un autre coureur arrive à la Brêche Fendue. Au fond le col de la Mine de Fer |
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plongée vers le Pas de la Coche. On est dans l'ombre, en face c'est au soleil mais on y va pas |
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je choisis ce cailloux puis ce rocher puis celui-ci et ensuite celui-là |
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au fond au milieu la Brêche Fendue, on voit bien (blague) le chemin qu'on a pris |
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le soleil se couche enfin sur les sommets et sur mes espoirs de devenir finisher |
Après cette Brêche fendue, un long passage vallonné interminable fait de montées et descentes techniques nous conduit au Pas de la Coche, km46. Là longue montée très raide de 500 m+ vers le col de la Vache. Avec autant de cailloux, c'était plutôt la vacherie de col ! Je n'ai jamais vu, en course, autant de coureurs et coureuses assis au bord du chemin à reprendre son souffle, se reposer.
Dans la nuit devenue bien noire, les frontales, au loin là-haut, nous guident vers le sommet. Il commence à faire froid et plus question de marcher sur les névés qui ont regelé. De vraies patinoires, il faut les contourner.
De l'autre côté, belle descente raide dans les cailloux sur les lacs des sept Laux. On sent qu'on longe un lac quand il fait tout à coup encore plus frais. Et la descente finale, interminable, glissante à souhait avec ce sentier qui sert souvent de lit au torrent...
Et enfin Fond de France. Danye est là, rassurée de me voir enfin là. Il est vrai que j'ai mis 10h30 pour les 20 derniers kilomètres... Il est 3h30 du matin ! La barrière limite était à minuit ! Avec une cheville en bon état, j'aurais gagné quoi ? Une heure ? Deux heures ? Mais pas 3h30 !
Les organisateurs se sont rendu compte que les barrières étaient dures et, voulant le plus de finishers possibles, ils laissent partir des gars arrivés bien après minuit. Quand j'arrive, les contrôleurs me demandent même si je repars ! Ce n'est pas l'envie qui me manque mais j'ai trop mal, sur des cailloux instables et pour pousser dans les montées !
2013 est raté. Vive 2014 !
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