SAFARI-REPAS //

Maratouristes/ Dreux

dimanche 20 juin 2010

Trans Aq': le compte-rendu de Christian

Sympa le briefing

Dimanche 30 mai:
il fait froid , le vent souffle en tempête, le bivouac est plié. Tout cela n'est rien à côté de la question existentielle, les sacs passeront-ils le test du peson ? Ouf, c'est bon. l'aventure pourra commencer dès demain matin, après une nuit courte, froide et fatigante.
Lundi 31 mai:
départ prévu à 10heures. Certains sont debout depuis 6h, vont et viennent sans tenir compte des envies de sommeil de quelques-uns.
On découvre la plage , déserte sous mai et sous les rafales. Drôle d'impression de se trouver rassemblés à plus de 150, derrière un portique gonflable prêt à s'envoler. petite musique d'ambiance, et c'est parti. Très très vite pour les premiers , puis le peloton s'étire au gré des allures. Dans le bain, ou plutôt dansle sable de suite. Nous allons en avoir jusque plus soif. Une première image insolite, un dauphin, bien gonflé , est échoué sur la plage. J'aurais préféré une sirène;
Les paysages défilent , enfin pas trop vite, j'ai décidé de gérer ces premières étapes. Pour celle-ci , tout se déroule bien, mes coéquipiers sont devant , "j'assure " le classement par équipes. Toilette sommaire dans le lac d'Hourtin, premier repas lyophilisé et repos bien mérité.
Mardi 1er juin:
réveil matinal, l'étape part de bonne heure. Les muscles sont froids mais pas de maux particuliers. L'étape se déroule bien, je commence à voir et à revoir mes compagnons de rythme. les 38 km sont avalés sans trop de problèmes et je m'étonne de mon classement. rop d'euphorie , certainement. Même rituel ,arrivé à La Pointe Blanche , chacun s'enquiert du résultat des autres ainsi que de ceux des autres pétales (seuls les initiés comprendront. ). Repas, repos ,repas , dodo car la journée de demain risque d'être longue.
je voulais partir à 7h30, afin de voir du monde tout au long de ces 55km, je n'ai pas eu à me freiner pour ne pas être dans les 60 premiers . Bonne gestion !!!!!

Quelques mètres et c'est fini...

Mercredi 2 Juin:
Le soleil point en fin de matinée et la chaleur commence à faire ses effets. Penser à boire , marcher , courir , se restaurer , boire et marcher. vers 11h, une fusée me passe avec un mot d'encouragement, c'est Guillaume, le vainqueur des deux premières étapes , parti 1h1/2 après moi. il semble ne pas poser les pieds dans le sable , c'est effarant. jemange les S avec plus ou moins d'appétit , les S4 et les S5 sont plutôt indigestes. Et ne me dites pas que les Landes, c'est plat. premiers soucis, chaleur , sable ,guêtres , tous ces éléments conjugués font que mes pieds s'échauffent.

La Trans Aq', c'est le pied

40ème km, on sort des sentiers forestiers, des pare-feu pour aller visiter la plage : petite montée d'une belle dune, puis 15km de plage jusqu'à la pointe du Cap ferret : long, très long, très très long. Pascal me double dès le début de la plage , il semble très bien. Didier est loin devant, je finis à l'énergie mais le pas se raccourcit. Vivement la journée de repos , dans un cadre magnifique , avec vue sur lamer et sur le morceau de choix qui nous attend le lendemain, la dune du Pyla. la chaleur s'installe et chacunapprécie outre les lyophilisés, la bouteille d'eau gazeuse distribuée par les organisateurs.

Finisher ...

Jeudi 3 Juin:
A force de gérer, je vais me retrouver à Saint Girons sans avoir fait trop d'efforts. Je décide donc de courir un maximum cette nuit.
le départ me donne raison, je vais bien ( à mon rythme , bien sûr ). Un coup au moral en arrivant au pied de la dune: une procession de chameaux ourle la crête de la dune, loin, loin devant moi. A quatre pattes, comme la plupart, je grimpe ce mur dont je ne pourrais évaluer le pourcentage. Très très dur, mais quelle récompense au sommet: la forêt à gauche, le banc d'Arguin à droite et les couleurs magiques d'un superbe coucher de soleil.
Cette étape de nuit est splendide, le parcours s'enfonce dans la forêt , serpente à travers les fougères et les chemins sont quasi carrossables. . la soupe de l'arrivée est réconfortante, cela me rappelle celle de Kervéguen à la Réunion. Un brin de toilette et je saute dans mon duvet. Erreur fatale, je suis trop fatigué. manque de lucidité, je vais le payer cash le lendemain. Je ne
me suis pas soigné une ampoule insidieuse sous la plante du pied droit.

Qu'il est bon de franchir enfin la ligne d'arrivée !

Vendredi 4 Juin:
le calvaire, la première grosse difficulté: enfiler les chaussures. Ensuite, il m'a fallu serrer les dents et oublier mes pieds. Ce ne fut pas chose facile mais mon objectif n'étant plus très loin,pas question de flancher. je rallie la ligne d'arrivée bien après les copains, on prend du retatd au classement par équipes. Deuxième calvaire, enlever les chaussures et découvrir les dégâts. je dois faire appel , par l'intermédiaire de Pascal ,merci à lui, à une podologue qui me donne conseils et matériels complémentaires pour éviter le pire , c'est à dire l'abandon .
Samedi 5 Juin:
Dernière sortie de 26km. Que dire ? Rien si ce n'est qu'il faut y aller si je veux franchir le portique à Saint Girons. A mon grand étonnement, je n'ai "presque" pas mal quand je cours. Alors je fonce . Encore un peu de sable mais les pistes sont beaucoup plus courables et c'est non sans un certain plaisir que j'arrive face au camping. Encore un effort , quelques centaines de mètres sur la plage et enfin, l'arrivée. Une joie intense, une émotion comparable à l'arrivée de l'UTMB. Le défi est relevé. Classement peu glorieux , mais était-ce mon objectif, NON.

Christian sur le podium final

En résumé, une expérience enrichissante, vécue avec deux coéquipiers qui m'ont , en toute simplicité, donné un grand coup de main dans les moments difficiles (merci Didier pour le repas final ). partage d'impressions avec les autres composants de la fleur , et partage d'émotions aussi lorsque l'un d'entre eux , malade a été contraint à l'abandon.
Merci à Henri qui un certain soir de Novembre m'avait invité afin que Denis et Didier m'informent que j'allais faire un truc pas commun.
Maintenant que nous avons essuyé les plâtres, je propose à ces messieurs de tenter l'aventure. Elle vaut la peine d'être vécue.

Christian

Didier lors d'un passage roulant et plat

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est vrai Christian,pourquoi pas essayer à notre tour. Mais à une condition: que didier arrete de piquer les balises pour se les mettre autour des godasses! m'est avis que ses ampoules sont dues au fait qu'il a du oublier de retirer les poinçons.....
Bravo à vous.
jprou