Dimanche 30 Mai - MONTALIVET
16h30 Nous sommes dans l'attente, mais pas dans la tente, prêts à partir 18h avant le départ! Guêtre aux pieds, dossard sur la poitrine, sac à dos listé, pesé, déballé, allégé, repesé, contrôlé, ajusté, redéballé etc. Il reste 18h pour la pasta party, le dodo, le ptit dej et la tente non l'attente. Pas de bivouac ce soir en effet. A notre arrivée une météo exécrable a contraint les organisateurs à plier les tentes et nous rapatrier dans la salle polyvalente. 300m2 pour 150 pèlerins, la surface des allées risque dêtre réduite. Privé du moelleux du sable, je prépare ma nuit sur le sol dur de la piste de danse. Nouveau héros d'Une époque formidable j'arpente les rues de la ville à la recherche de cartons pour improviser un matelas. Malgré la concurrence, je déniche mon bonheur sur la place du marché, 2 gros cartons à peine trempés. Avec pour la tête un coussin gonflable acheté dans une boutique de plage, la nuit promet d'être douce. Pour un peu Christian et Pascal, qui n'ont qu'un bout de mousse à se mettre sous le dos, m'envieraient presque.
16h30 Nous sommes dans l'attente, mais pas dans la tente, prêts à partir 18h avant le départ! Guêtre aux pieds, dossard sur la poitrine, sac à dos listé, pesé, déballé, allégé, repesé, contrôlé, ajusté, redéballé etc. Il reste 18h pour la pasta party, le dodo, le ptit dej et la tente non l'attente. Pas de bivouac ce soir en effet. A notre arrivée une météo exécrable a contraint les organisateurs à plier les tentes et nous rapatrier dans la salle polyvalente. 300m2 pour 150 pèlerins, la surface des allées risque dêtre réduite. Privé du moelleux du sable, je prépare ma nuit sur le sol dur de la piste de danse. Nouveau héros d'Une époque formidable j'arpente les rues de la ville à la recherche de cartons pour improviser un matelas. Malgré la concurrence, je déniche mon bonheur sur la place du marché, 2 gros cartons à peine trempés. Avec pour la tête un coussin gonflable acheté dans une boutique de plage, la nuit promet d'être douce. Pour un peu Christian et Pascal, qui n'ont qu'un bout de mousse à se mettre sous le dos, m'envieraient presque.
Lundi 31 Mai
Après une nuit passée à étudier les caractéristiques des différents ronflements régionaux voire étrangers, nous voici sur la plage déserte pour le départ sous un ciel gris mais sans pluie. Le départ est donné à 10h pour laisser la marée descendre et nous permettre de courir sur du sable plus dur. Bien que le parcours soit entièrement balisé, un road-book sera distribué à chaque étape. Il précise notamment la nature du terrain allant de S0 bitume à S5 sable mou.
C'est parti pour 31km. Pascal, conforme à ses ambitions, part devant; nous ne le reverrons qu'au bivouac. Je pars doucement pour chauffer la mécanique, laissant Christian me prendre quelques hectomètres. 3km de plage plus loin, le parcours remonte dans les sapins sur un sentier classé S3 sable en surface omniprésent ou sentier très encombré A la faveur d'un arrêt, je rejoins Christian et nous courons un temps ensemble. Tu sais qu'on est presque à 10km/h me lance t-il. En effet c'est rapide mais je me sens bien et continue à cette allure folle le laissant gérer sa course un ton au dessous. Au 12e km c'est le retour sur la plage pour 6km cette fois. C'est long mais je suis toujours bien et la poursuite de quelques points de mire m'occupe l'esprit. Retour dans les terres pour 5km d'une piste bétonnée lors de l'exploitation de la résine des pins. Puis la portion finale sablonneuse et vallonnée jusqu'au lac d'Hourtin ou le bivouac nous attend. Je suis un peu cuit sur le final et doit laisser filer quelques coureurs. Pascal est arrivé 30' avant, Christian arrivera 17' après. Nous faisons connaissances avec nos voisins, les tentes étant regroupées par 3 autour d'un réchaud fourni par l'organisation. Pas de bobos chez nous, tant mieux car demain c'est 38km et 500D+.
Après une nuit passée à étudier les caractéristiques des différents ronflements régionaux voire étrangers, nous voici sur la plage déserte pour le départ sous un ciel gris mais sans pluie. Le départ est donné à 10h pour laisser la marée descendre et nous permettre de courir sur du sable plus dur. Bien que le parcours soit entièrement balisé, un road-book sera distribué à chaque étape. Il précise notamment la nature du terrain allant de S0 bitume à S5 sable mou.
C'est parti pour 31km. Pascal, conforme à ses ambitions, part devant; nous ne le reverrons qu'au bivouac. Je pars doucement pour chauffer la mécanique, laissant Christian me prendre quelques hectomètres. 3km de plage plus loin, le parcours remonte dans les sapins sur un sentier classé S3 sable en surface omniprésent ou sentier très encombré A la faveur d'un arrêt, je rejoins Christian et nous courons un temps ensemble. Tu sais qu'on est presque à 10km/h me lance t-il. En effet c'est rapide mais je me sens bien et continue à cette allure folle le laissant gérer sa course un ton au dessous. Au 12e km c'est le retour sur la plage pour 6km cette fois. C'est long mais je suis toujours bien et la poursuite de quelques points de mire m'occupe l'esprit. Retour dans les terres pour 5km d'une piste bétonnée lors de l'exploitation de la résine des pins. Puis la portion finale sablonneuse et vallonnée jusqu'au lac d'Hourtin ou le bivouac nous attend. Je suis un peu cuit sur le final et doit laisser filer quelques coureurs. Pascal est arrivé 30' avant, Christian arrivera 17' après. Nous faisons connaissances avec nos voisins, les tentes étant regroupées par 3 autour d'un réchaud fourni par l'organisation. Pas de bobos chez nous, tant mieux car demain c'est 38km et 500D+.
Mardi 01 Juin
Il faut peu de choses pour occuper un après-midi quand on a couru 5h le matin. Une petite sieste en arrivant, puis un peu de cuisine lyophilisée, puis une courte ronflette, un brin de toilette quand on a la chance d'avoir un point d'eau, puis un petit dodo et il est déjà 18h l'heure du briefing. Gérard, le patron de la course, n'est pas content. La géo localisation, mouchard efficace a permis de montrer que beaucoup de coureurs coupaient les virages dans des proportions inacceptables. Demain cela doit cesser sinon les pénalités tomberont. Aujourd'hui Pascal a brillé et termine 20e remontant à la 25e place au général. Malgré un final difficile, je me maintiens à la 66e place et Christian gagne 20 places sur l'étape, nous permettant de gagner 2 places au classement par équipes. Ce classement est établi sur le temps du 3e de l'équipe. Demain départ à 9h pour les 60 premiers et à 7h30 pour les autres afin de resserrer les arrivées sur cette étape de 55km se terminant par 14km de plage.
Il faut peu de choses pour occuper un après-midi quand on a couru 5h le matin. Une petite sieste en arrivant, puis un peu de cuisine lyophilisée, puis une courte ronflette, un brin de toilette quand on a la chance d'avoir un point d'eau, puis un petit dodo et il est déjà 18h l'heure du briefing. Gérard, le patron de la course, n'est pas content. La géo localisation, mouchard efficace a permis de montrer que beaucoup de coureurs coupaient les virages dans des proportions inacceptables. Demain cela doit cesser sinon les pénalités tomberont. Aujourd'hui Pascal a brillé et termine 20e remontant à la 25e place au général. Malgré un final difficile, je me maintiens à la 66e place et Christian gagne 20 places sur l'étape, nous permettant de gagner 2 places au classement par équipes. Ce classement est établi sur le temps du 3e de l'équipe. Demain départ à 9h pour les 60 premiers et à 7h30 pour les autres afin de resserrer les arrivées sur cette étape de 55km se terminant par 14km de plage.
Mercredi 02 Juin
Changement d'ambiance au bivouac. Nous passons d'une forêt de pins abrités du vent sous un ciel gris à un campement sur la plage au cap ferret sous le soleil et dans le vent. Qu'elle fut longue cette plage pour y arriver surtout quand on l'attaque déjà mort comme moi. Tout avait bien commencé pourtant, je profitais de la fraicheur du matin pour courir un maximum soit presque jusqu'au 30e km, puis je me suis éteint doucement sous le soleil. Pascal, parti 1h30 après, me rattrape à 200m de la ligne d'arrivée et Christian qui impressionne tout le monde avec sa marche à près de 7km/h complète le trio maratouriste. Nous récupérons notre deuxième sac de ravitaillement et je regrette de ne pas y avoir glissé d'avantage de petites douceurs à déguster pendant les 24h que nous allons passer ici. A 100m du campement on trouve brasserie et restaurant mais tout cela n'est pas pour nous sous peine d'élimination. Sur l'autre rive la dune du pyla semble déjà nous attendre, c'est notre rendez-vous de demain soir
Changement d'ambiance au bivouac. Nous passons d'une forêt de pins abrités du vent sous un ciel gris à un campement sur la plage au cap ferret sous le soleil et dans le vent. Qu'elle fut longue cette plage pour y arriver surtout quand on l'attaque déjà mort comme moi. Tout avait bien commencé pourtant, je profitais de la fraicheur du matin pour courir un maximum soit presque jusqu'au 30e km, puis je me suis éteint doucement sous le soleil. Pascal, parti 1h30 après, me rattrape à 200m de la ligne d'arrivée et Christian qui impressionne tout le monde avec sa marche à près de 7km/h complète le trio maratouriste. Nous récupérons notre deuxième sac de ravitaillement et je regrette de ne pas y avoir glissé d'avantage de petites douceurs à déguster pendant les 24h que nous allons passer ici. A 100m du campement on trouve brasserie et restaurant mais tout cela n'est pas pour nous sous peine d'élimination. Sur l'autre rive la dune du pyla semble déjà nous attendre, c'est notre rendez-vous de demain soir
Jeudi 03 Juin
Journée de repos mais pas soirée. Après avoir rechargé nos sacs pour le reste de la semaine, nous devons traverser l'estuaire du bassin d'arcachon pour rejoindre le départ de l'étape de nuit. Deux zodiacs, six rotations et le tour est joué. Le vent souffle et j'en perd ma casquette que nous récupérons par miracle après une manoeuvre que n'aurait pas reniée boutakoff. L'étape fait 35km mais tout le monde ne pense qu'à la dune du pyla que nous escaladerons vers le 5e km. Un élu local donne le départ. Le chemin serpente dans la forêt et soudain au dessus des arbres un mur se dresse devant nous. Une colonne de fourmis tente d'en faire maladroitement l'escalade. C'est mon tour. Je finis par me résoudre à monter à quatre pattes comme les autres. Phénoménal! Puis c'est la ligne de crête sur 4 km avec la forêt à gauche et la mer à droite sous le soleil couchant. Magique! Pour moi la course commence après. J'allume la frontale et entame une chevauchée nocturne comme je les aime qui me fera remonter jusqu'à la 53e place, de loin mon meilleur classement de la semaine.
Journée de repos mais pas soirée. Après avoir rechargé nos sacs pour le reste de la semaine, nous devons traverser l'estuaire du bassin d'arcachon pour rejoindre le départ de l'étape de nuit. Deux zodiacs, six rotations et le tour est joué. Le vent souffle et j'en perd ma casquette que nous récupérons par miracle après une manoeuvre que n'aurait pas reniée boutakoff. L'étape fait 35km mais tout le monde ne pense qu'à la dune du pyla que nous escaladerons vers le 5e km. Un élu local donne le départ. Le chemin serpente dans la forêt et soudain au dessus des arbres un mur se dresse devant nous. Une colonne de fourmis tente d'en faire maladroitement l'escalade. C'est mon tour. Je finis par me résoudre à monter à quatre pattes comme les autres. Phénoménal! Puis c'est la ligne de crête sur 4 km avec la forêt à gauche et la mer à droite sous le soleil couchant. Magique! Pour moi la course commence après. J'allume la frontale et entame une chevauchée nocturne comme je les aime qui me fera remonter jusqu'à la 53e place, de loin mon meilleur classement de la semaine.
Vendredi 04 Juin
Après cette virée nocturne qui a mis de l'animation dans le bivouac jusqu'à 4h du matin, le réveil est douloureux pour certains (et encore quand il y a réveil, c'est qu'il y a eu sommeil). Traversée de zone militaire oblige, nous devons nous rendre en bus au départ de la 5e étape à Mimizan. Départ 11h pour 24km. Grosse chaleur en perspective, je suis en forme mais je sais que je n'aurai pas le même rendement que la nuit dernière. Une seule consigne : boire. Depuis le début nous avons droit à une bouteille au départ, une autre tous les 15km environ, une à l'arrivée et une autre en soirée. Pour finir déshydraté, faudrait le vouloir. Je parviens à finir cette étape en courant ce qui me satisfait pleinement. Pascal fait toujours de plus en plus fort et Christian qui tente de battre son record d'ampoules de la Réunion doit lever le pied.
Après cette virée nocturne qui a mis de l'animation dans le bivouac jusqu'à 4h du matin, le réveil est douloureux pour certains (et encore quand il y a réveil, c'est qu'il y a eu sommeil). Traversée de zone militaire oblige, nous devons nous rendre en bus au départ de la 5e étape à Mimizan. Départ 11h pour 24km. Grosse chaleur en perspective, je suis en forme mais je sais que je n'aurai pas le même rendement que la nuit dernière. Une seule consigne : boire. Depuis le début nous avons droit à une bouteille au départ, une autre tous les 15km environ, une à l'arrivée et une autre en soirée. Pour finir déshydraté, faudrait le vouloir. Je parviens à finir cette étape en courant ce qui me satisfait pleinement. Pascal fait toujours de plus en plus fort et Christian qui tente de battre son record d'ampoules de la Réunion doit lever le pied.
Samedi 05 Juin
Une atmosphère de fin d'année scolaire règne sur le bivouac ce matin. On plie le duvet pour la dernière fois, les statistiques montrent qu'il n'y a pas d'abandon sur la dernière étape et Gérard nous informe que les barrières horaires ne seront pas appliquées. C'est une balade de 26km qui nous est proposée. Une broutille après presque 200km. Certains qui en ont gardé sous la semelle toute la semaine se lachent sur la dernière étape, d'autres dont je fais partie seront quand même bien content d'en finir avec la broutille. Un mobil-home confortable pour reprendre figure humaine, la remise des prix et des cutiots à chaque concurrent et un bon gueuleton animé par une banda accompagnent notre retour à la civilisation. La troupe que nous formions se disperse et chacun repart des souvenirs plein la tête. Saluons les bénévoles qui finissent aussi exténués que les coureurs. Je sais que pendant longtemps nous croiserons au hasard des courses des visages à qui nous dirons '' T'étais pas à la Trans aq 2010?''
Didier
Une atmosphère de fin d'année scolaire règne sur le bivouac ce matin. On plie le duvet pour la dernière fois, les statistiques montrent qu'il n'y a pas d'abandon sur la dernière étape et Gérard nous informe que les barrières horaires ne seront pas appliquées. C'est une balade de 26km qui nous est proposée. Une broutille après presque 200km. Certains qui en ont gardé sous la semelle toute la semaine se lachent sur la dernière étape, d'autres dont je fais partie seront quand même bien content d'en finir avec la broutille. Un mobil-home confortable pour reprendre figure humaine, la remise des prix et des cutiots à chaque concurrent et un bon gueuleton animé par une banda accompagnent notre retour à la civilisation. La troupe que nous formions se disperse et chacun repart des souvenirs plein la tête. Saluons les bénévoles qui finissent aussi exténués que les coureurs. Je sais que pendant longtemps nous croiserons au hasard des courses des visages à qui nous dirons '' T'étais pas à la Trans aq 2010?''
Didier
Le blog présente ses excuses aux lecteurs et à Didier pour le retard dans la diffusion du CR.
Philippe
1 commentaire:
très joli CR; ça donne envie de faire cette course; surtout l'ambiance du bivouac et les moments de sollitude pendant la course; très jolies photos à 4 pattes! et on appelle ça de la course à pied ???
bravo encore une fois aux 3 Mousquetaires
steph
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