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Maratouristes/ Dreux

samedi 9 mars 2013

Trail de Vulcain: le compte-rendu de Philippe

Après les Cabornis (40 km et 2000 m+) près de Lyon en 2012, me voici avec le 42 km (1700 m+) du Vulcain juste au sortir des vacances de février en 2013. L'année dernière, après deux semaines de ski de fond et raquettes, j'avais bien grimpé aux Cabornis mais peiné sur les portions plates. Cette année, bénéficiant d'une météo exceptionnelle, soleil pendant deux semaines sauf 2 jours, j'ai encore bien cavalé en ski et rando à Autrans et sur le plateau du Revard. J'ai juste ajouté trois sorties à pied, courtes et toniques, genre 15/15, pour le rythme.

sympa la pasta-party arrosée par le Pommard 2001 de Gaétan ou plutôt d'Arthur

Rendez-vous donc avec tout le groupe à Volvic. Temps gris, humide et frais. M..., si on court dans les nuages, ce sera pas terrible pour les lunettes. On verra. Sympathiques retrouvailles avec tout le monde, Maratouristes, nouveaux et amis. Discussion avec Gilbert Codet, organisateur du Grand Raid 73, qui sera avec moi sur l'Echappée belle. Il échange également quelques mots avec Didier sur le Tor des geants qu'il a fini en 2010....
Pour la pasta, j'ai apporté de Saint-Pierre une des trois bouteilles que Gaétan nous  a confiées pour le cross du Mont Blanc 2012. Prévue pour fêter, en Savoie, la naissance d'Arthur, elle arrosera finalement ses "un an", en Auvergne.
tous prêts à partir dans le brouillard. Heureusement une demi-heure plus tard, le soleil...
Le matin petit déjeuner rapide à l'hotel de Riom et départ pour Volvic. Tout le monde semble prêt. Pas moi, pas moyen de visser mes bâtons. Comme un débutant ! Comme j'ai cavalé avec les bâtons de ski pendant deux semaines, je ne m'en suis pas occupé. Erreur ! La journée s'annonce pas terrible. Heureusement, ce sera la seule contrariété du jour...

premiers kilomètres et premiers sentiers enneigés. Neige tassée, bien dure et un peu glissante, il faut bien choisir ses appuis
Départ en faux-plat montant dans Volvic. Je pars assez fort. Le but est de mettre la pression sur Pascal et Cédric dans les bosses car je  sais que je vais bien grimper et que c'est avec eux qu'il va falloir me bagarrer. Je crains de payer les deux semaines très actives à la montagne (2 à 4 h / jour de ski de fond ou raquettes) et de ne pas tenir la distance et il me faut de l'avance avant le km 30. Mickey me double au bout de 12 minutes.

un bout de route qui monte, tout le monde éprouve le besoin de souffler. (la dame en vert sur la photo, Evelyne, sera avec moi pendant plus de 30 bornes puis elle a accéléré et m'a mis onze minutes)

Le parcours alterne faux-plats, plats où je relance et descentes où je souffle un peu. Rare bitume. La neige au sol fait son apparition puis le ciel bleu et le soleil. Magique, comme annoncé au départ.

première bosse sérieuse, la neige est profonde et poudreuse

les arbres sont couvert de neige gelée, superbes
La pente des bosses s'accentue, la hauteur de neige aussi, je pousse fort sur les bâtons. Courir dans la neige poudreuse devient pénible.

un des premiers puys escaladés, on voit bien qu'on est passé au-dessus de la mer de nuages. J'appelle Danye qui est encore à Riom dans la purée de pois.

 Quelques photos dans le mur raide du puy de Louchadière, un "Temple d'Amour", quatre fois plus long et surtout plus haut.

la montée de Louchadière, bien plus raide que ce que nous fait croire la photo
c'est bon, il y a du monde derrière, loin derrière, ça rassure...
en-haut, panorama sublime et première descente technique...
descente technique et même "sportive par endroits avec des plaques de verglas... chacun descend comme il peut et s'accroche aux branches...
Je double, c'est bon. Suivent des descentes plus techniques, avec des portions verglacées, je perds des places et du temps. Puis passé le 15ème, arrive une longue portion roulante que j'avais repérée sur le profil, le "juge de paix". Et ça passe, je ne perds pas de place, ça me rassure, les jambes sont là.

la partie plus roulante et au détour d'un virage ... le Puy de Dôme. Magnifique !

arrivée au ravito du km 21, ça pédale dans la semoule, la neige poudreuse profonde

volcan de Lemptégy, habitué à voir des touristes..
Et voilà le ravito à la fin d'une longue boucle (12 minutes ravito compris) où l'on croise les autres coureurs, une soupe, deux tucs, deux fruits secs et je ne m'attarde pas. Je vois Cédric, il est donc à 12 minutes de moi, suivi de Sophie 50 m derrière. "Pascal est devant nous." Il est donc sur mes talons. Je ne reste pas longtemps avec Danye, Joël et nos supporters. 

sortie du ravito, voilà nos supporters

là encore le Puy de Dôme, vous le reconnaissez ?
longue montée après le ravito, vous avez dit ciel bleu ?
km 23, la dame en vert est toujours là
j'aurais dû me douter en voyant ses relances, comme ici sur cette arête, qu'elle avait encore bien du jus...
photo-souvenir faite par deux randonneurs en raquettes !

pas facile de trouver son chemin entre ces branches et avec toute cette neige... Heureusement, je n'étais pas le premier ! Loin de là.

Je force donc dans les deux montées qui suivent. Quel panorama ! J'admire le Puy de Dôme en pensant à Didier qui a peut-être dû y trouver de la glace... Je suis content de ne faire que le 42 ! Mais il reste une quinzaine de bornes. Ce serait dommage d'avoir été devant et de me faire reprendre maintenant.

traversée de la route, il reste onze bornes

Je maintiens la pression, les jambes continuent de bien tourner. Arrive la traversée de la route, km31. Enfin des infos, Danye me dit que Pascal est à 6 minutes, ça va être chaud. J'allonge la foulée dans un long faux-plat descendant, ça va bien. Je fais moins de photos. Je rattrape un gars qui avance bien et que j'avais en point de mire depuis des bornes. On finira ensemble.
Nous voilà au 2ème et dernier ravito, plus que 6 km. Un coca, un abricot sec et je file. Un dernier gros effort dans le mur raide et inattendu qui nous ramène sur le plateau au-dessus de Volvic. Pas de Pascal loin derrière. Je relâche la pression et profite des derniers kilomètres, très heureux de ma course. C'est vrai, comme dit JP, c'est la bagarre qui me fait avancer, me motive. Je suis assez compét'. Il se souvient de nos luttes à Sierre-Zinal, au marathon du Mont Blanc...

joli château au-dessus de Volvic, on sent l'arrivée...

notre dame de la Garde au-dessus de Volvic, on voit l'arrivée ...

dernière ligne droite, bise à Gaétan et aux supporters avant de franchir la ligne


allez encore 50 mètres et c'est fini


ça c'est fait ! cassé un peu le Philippe après l'arrivée...


Je finis pas loin de Mickey. Ce n'est pas une surprise, je pensais même qu'il ne pourrait pas tenir le coup. Il a eu presque un mois d'arrêt après le semi-Raid 28 et seulement 5 entraînements pas trop longs en reprise. A nos âges, on perd vite. Mais être devant Cédric et surtout Pascal, qui m'avait impressionné lors de nos sorties de décembre et janvier, me convient tout à fait. Bien sûr, je sais que j'ai l'avantage d'avoir l'habitude de ce type d'effort, plus qu'eux et sur un tel terrain difficile et pénible, côtes et neige, je suis à mon affaire.
Vivement les prochaines sorties. Quelques jours après le Vulcain, mes bâtons frémissent déjà de plaisir à l'idée de retourner en Auvergne dans deux semaines...

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