Didier au Tor des Geants: "Tout s'est globalement bien passé !"

On a enfin pu contacter Didier, près de 24 heures après son exploit. Un Didier à la voix bien fatiguée, mais globalement heureux d'avoir réussi à finir.

Didier (photo Raffaella Santamaria)

* Estomac. Tout s'est plutôt bien passé. J'ai réussi pendant 5 jours à gérer mon estomac mais le dernier jour, c'est parti en vrille et je ne pouvais plus rien manger ni boire.

* Chutes. J'ai chuté deux fois sans conséquences et une autre fois dans le final vers le refuge Bonatti. Il faisait jour, beau, et mon pied a roulé sur une pierre. Je suis parti en roulé-boulé dans le ravin peu profond heureusement. Je n'ai appris le décès du coureur chinois qu'à l'arrivée. Personne ne nous l'a dit.

Didier (photo Celestino Vuillermoz)

* Avenir. Ma prochaine course ? Je ne sais pas si je vais refaire de la course à pied car tout de suite je marche à quatre pattes dans la chambre d'hôtel car c'est moins dur que debout !

* Jean-Yves. Jean-Yves est très fort. Il était avec un autre coureur et régulièrement ils ne s'arrêtaient pas trop aux bases-vie mais dans des bivouacs, des refuges sur le parcours. La dernière nuit, il a dormi 6 heures pour pouvoir arriver de jour. Je l'ai vu un peu au début aux bases-vie mais après il avait plus d'avance.

Didier et Jean-Yves (photo Florence)

* Météo. Question météo, on a eu de la chance. On est parti sous la pluie. On a eu une autre grosse averse l'après-midi qui nous a fait descendre un col sur un chemin bien humide et glissant. Mais ensuite, on a eu que du beau.

Didier (photo Florence)

* Parcours. Les sentiers étaient plus faciles qu'au Raid 240 pyrénéen, déjà parce que c'est balisé. Mais le parcours ressemble beaucoup à l'UTMB, assez roulant. La difficulté, c'est l'accumulation qui est usante et dure mentalement, surtout ces montées la nuit qui n'en finissent pas.

* Ampoules. Mes pieds, ce fut impeccable. J'avais mis le paquet en crème et en changement de chaussettes.

Didier (photo Enrico Romanzi)

* Sommeil. Je sens que j'ai très sommeil. Hier à l'arrivée, Jean-Yves m'a emmené à l'hôtel, j'ai pris un bain, je me suis couché. A un moment je me suis réveillé ne sachant plus où j'en étais. J'ai hésité à me lever mais comme je ne pouvais rien manger, je me suis rendormi.

* Retour. Ce dimanche on va à la remise des prix et ce soir Jean-Yves me ramène à Chamonix où je vais dormir. Demain, je rentre à Dreux en train.